Le rendu des images ci dessous peut varier sensiblement suivant le calibrage de votre moniteur. Le calibrage du mien, sur lequel les images ont été traitées, n'est d'ailleurs pas forcément parfait.
Essayons de meubler un peu cette période d'été. Il est vrai qu'Arthomobiles possède déjà une page dédiée à la retouche d'images mais je vous propose de regarder d'un peu plus près de quelle façon on peut jouer avec des photos, pour obtenir des résulats qui s'écartent un peu du naturel. La majorité des images de cette page ont été capturées au format RAW, ce qui permet une plus grande lattitude dans les réglages. Je mets également l'image original, à fins de comparaison.
Commençons par un désormais classique traitement HDR qui consiste, je vous le rappelle (voir la section retouches pour plus d'infos), à combiner au minimum trois images prises avec des expositions différentes, ce qui permet de conserver une bonne vision des détails à la fois dans les hautes lumières (sans être surexposés) et dans les ombres (sans être sous-exposés). Dans les cas ci dessous, je n'ai pris qu'une photo que j'ai ensuite développée depuis le RAW avec 5 expositions différentes (-2, -1, 0, +1, +2) afin de les combiner. Un résultat plus fin peut être obtenu en "bracketant", c'est à dire en changeant les expositions dès la prise de vue, et non en post traitement. Celà impose d'utiliser un trépied pour que les images se superposent parfaitement quand on les assemble, ce qui implique une logisitque plus lourde et de passer plus de temps.
Dans le cas ci dessous, ou l'image de base ne possède guère de tons dans les extrêmes, je me suis surtout attaché à donner un maximum de relief aux nuages. Après c'est la sensibilité de chacun qui permet ou pas d'apprécier le rendu très particulier de cette technique. Pour ma part, j'aime beaucoup travailler les ciels de cette façon.
Sur celle ci, dont j'aime également beaucoup le rendu final, j'ai juste fait une compensation de luminosité: j'ai sélectionné la partie supérieure de l'image (herbe, forêt, ciel) dont j'ai baissé la luminosité pour avoir des couleurs plus profondes, puis j'ai inversé la sélection afin d'augmenter la luminosité de la voiture et de la route, qui étaient un peu trop sombres. Je n'ai pas conservé l'originale mais la photo a été littéralement transfigurée par cette manipulation très simple.
On continue avec les traitements simples mais efficaces: ici je n'ai rien touché si ce n'est l'ajout d'un vignetage artificiel. Il s'agit d'une aberration chromatique se manifestant par un assombrissement des angles de l'image. Normalement l'effet est indésirable et se manifeste sur les très grands angles ou les très grandes ouvertures. Mais ici il permet de focaliser et de dramatiser le sujet, tout en ajoutant encore un plus à l'atmosphère déjà glauque des lieux. J'ai baptisé celle ci "Alone in the Dark"
Un classique parmi les classiques: laisser le sujet principal en couleur et désaturer l'environnement jusqu'au noir et blanc. Il s'agit sûrement de l'un des effets les plus faciles à réaliser, grâce à un simple masque de fusion, mais il est toujours spectaculaire.
Sur l'image suivante, je me suis inspiré du travail du photograveur rencontré alors que nous faisions les photos. Comme vous le savez (en tout cas j'espère que vous n'êtes pas aussi naïfs), tous les produits ou les délicieuses jeunes femmes (/hommes) que l'on peut voir dans les publicités ou les magazines n'ont plus grand chose a voir avec le modèle réel. Chaque détail est peaufiné pour être parfait, des reflets au grain de peau (et bien plus encore mais ssshht, laissons la place au rêve), afin de créer un besoin irrépressible de posséder. De préférence tout de suite.
Finalement c'est assez proche du detailing qui consiste (Fred si tu lis çà ), en vrai cette fois, à faire disparaitre chaque micro rayure ou impact des carrosseries puis à polisher et à cirer la voiture afin de la rendre plus impeccable qu'à sa sortie d'usine. Sur cette photo, je me suis donc amusé, avec tout l'enthousiasme et la maladresse d'un débutant, à supprimer les reflets indésirables sur la voiture, plus quelques retouches sur le tarmac. Tant que l'on se contente d'un résultat approximatif, c'est tout simple, zoom 400%, puis pipette + pinceau ou tampon de duplication et on retouche des zones de quelques pixels seulement. En jouant sur la transparence des couches ajoutées, on peut arriver à faire un dégradé quasi parfait.
Et voilà le résultat final. Mon inexpérience fait que par endroit, je suis allé un peu fort et on perd le relief, à cause de couleurs trop uniformisées, mais sinon ce n'est pas mal et il serait déjà bien de ne faire cela que pour les éclats de lumière sur les arêtes. Le problème en définitive est le temps considérable que cela prend, et encore sans chercher du tout la petite bête. Impossible de traiter une série de vingt photos de cette façon, sauf à être payé pour çà. Et en fait, je pense que c'est un job qui m'aurait bien plu.
Evidemment on peut mixer les techniques. Ici traitement HDR, puis vignetage, tripotage de la saturation et passage d'un voile vert sur l'ensemble pour accentuer encore plus le coté glauque du lieu. J'ai appelé celle ci "Looking for trouble"
Je n'étais pas très satisfait de la version ci dessus, notamment car la voiture était trop terne et la technique adoptée pour le voile vert n'était pas adaptée. Elle vient du tutorial du zombie sur www.emob.fr mais il donne des taches verdâtres qui ne sont pas adaptées à ce genre de photo. J'ai donc recommencé avec une autre image, toujours en partant d'un HDR mais après avoir au préalable fait tirer la photo originale vers le vert. J'ai ensuite réintégré grâce à un masque de fusion la voiture originale, non sans avoir au préalable enlevé les principaux reflets du soleil. Ensuite, j'ai remplacé le ciel et la butte arborée par un ciel d'orage trouvé sur le net (je n'en ai pas encore de satisfaisant dans la "banque de ciels" que je constitue). J'ai aussi fait ressortir davantage les carreaux cassés en haut à droite qui étaient un peu trop dans l'ombre car ils me semblent important pour l'ambiance. Pour pousser l'idée jusqu'au bout, j'ai ajouté sur l'image de droite une fausse pluie qui met la touche finale à l'aspect sinistre recherché. Je vous engage à ouvrir les photos en grand format pour juger de leurs différences. Vous aurez compris que c'est une de mes préférées.
Ci dessous un autre HDR où j'avais au préalable un peu poussé la saturation sur les jaunes, oranges et violets, d'où l'apparition (inattendue pour moi) de ce halo doré autour de la voiture. A noter que j'ai conservé, grâce à un masque de fusion, la voiture dans son rendu strictement d'origine, parce qu'elle n'était vraiment pas réussie suite aux retouches. J'ai juste enlevé la carte verte: un soucis du détail qui devrait être constant pour vraiment bien faire.
Ici on peut tirer un peu plus parti de l'utilité réelle du HDR puisque sur la photo originale, nous avons à la fois des zones fortement dans l'ombre au premier plan mais aussi une partie presque cramée sur le mur du fond. Le HDR permet de récupérer les informations sur ces deux zones. J'ai ajouté un Lens Flare dans chaque phare mais çà ne s'imposait pas vraiment et mon goût personnel m'aurait plutôt poussé à m'en abstenir. C'est juste pour montrer.
Jusque là le traitement HDR a été plutôt soft, c'est le post traitement ensuite qui a donné les rendus particuliers. Mais on peut aussi être plus outranciers dans le HDR, aboutissant à cet aspect artificiel inimitable.
En forçant vraiment, on peut également dramatiser un ciel de façon vraiment très exagérée. Pour moi, l'attrait du HDR se voit surtout dans le ciel (je me répète). Voyez ici à quel point le RAW permet de récupérer des informations en faisant varier l'exposition. Même un temps gentiment couvert peut se transformer en ciel très menaçant.
En juin dernier, je suis allé assurer quelques formations dans l'Yonne et la Nièvre. J'avais pris mon 17-40 avec en tête l'idée de ramener du matériau à HDR (plus pour alimenter mon compte deviantart qu'arthomobiles mais bon). Juste après Donzy, je suis tombé sur ce silo à grain impressionnant et j'ai tout de suite su que je tenais un sujet parfait. Je dois dire aujourd'hui que la Scuderia n'aurait pas déparé dans le décor. Mais bon, c'est un peu loin de notre point de départ. Pour les amateurs, les coordonnées de ce petit bijou: longitude 03°03'34"E latitude 47°22'35" N. J'étais un peu pressé mais je vous assure qu'il y a du potentiel.
D'autres images du voyage, intéressantes mais moins réussies. Vous l'aurez compris, je suis très décors industriels, plus que vieilles pierres.
Voilà pour les retouches: on aime ou on aime pas. Personnellement j'aime bien même si les réalisations ci dessus ont quand même quelques défauts dus à ma relative méconnaissance des techniques de post production: je fais par tâtonnements et avec les quelques calques et filtres que je connais.
Sinon, une de mes envies pour occuper les semaines de famine est de faire quelques expérimentations en Light Painting. Il s'agit de profiter de l'obscurité pour prendre des images en pose longue (15 à 30 secondes) et de déplacer une source lumineuse devant l'appareil. Ci dessous mes premières expérimentations avec les moyens du bord: une lampe de poche dans une pièce totalement noire et la même avec un vase Ikea et une lampe rouge (Ikea aussi). Un mouvement rapide suffit à faire disparaitre la personne qui tient la source de lumière de l'image. C'est vraiment un tout début, il va falloir que je trouve une meilleure lampe (à leds) et pourquoi pas ces bâtons à étincelles ou colorés. Le site où j'ai pris la Scuderia se prêterait assez bien à obtenir un résultat de ce genre. Bref, j'ai quelques idées, l'avenir nous dira si je vais jouer les oiseaux de nuit, quitte à passer pour un original (au minimum). Je comptais également vous présenter une autre technique assez ludique: la pause longue (de jour) mais l'actualité de Ferrari précipite un peu cette mise à jour.
Voilà, j'espère vous avoir donné envie de télécharger un logiciel de retouche gratuit, comme GIMP, pour mettre un peu les mains dans le cambouis et vous faire plaisir. N'oubliez pas qu'un petit réglage peut déjà faire du bien à vos photos: il est rare que je publie sans avoir appliqué les niveaux automatiques et le filtre d'accentuation peut rattrapper un léger manque de netteté.
Cette journée du 28 juillet s'est éclairée ce soir quand j'ai découvert que Ferrari avait dévoilé les premières photos de son nouveau modèle, finalement appelé 458 Italia. Et surtout quand j'ai lu dans la foulée qu'il serait bel et bien présenté à Francfort et non à Los Angeles comme la rumeur semblait l'indiquer. Soyez sûrs que j'y serai pour partager cet évènement avec vous ! J'aurai à ce moment là l'occasion de parler technique. Pour faire bref, Ferrari est comme à son habitude reparti d'une feuille blanche, en exploitant au maximum l'expérience de la Formule 1 et de Michael Schumacher, cette fois impliqué dans l'intégralité de la conception. Le but avoué est de produire une voiture aux performances impressionnantes mais également capable d'apporter le maximum de plaisir à son conducteur. La cylindrée du V8 est portée à 4.5 L et la puissance de 570 CV est délivrée à ... 9000 tours, ce qui promet de spectaculaires envolées sonores à la sortie du triple échappement central. Tout comme sur la California, la boite de vitesse est à double embrayage, permettant d'avoir le rapport suivant pré-engagé dès le passage de vitesse. Ferrari respecte ses promesses de travailler la philosophie "Light is right" en faisant tomber le poids de la 458 à 1380 kg à sec. La marque fait également un petit geste pour l'environnement en diminuant les émissions de CO² à 320 g/km et la consommation moyenne à 13.7 l/100. Le volant et la tableau de bord seront directement inspirés de la course. L'aérodynamique a été particulièrement étudiée avec des innovations dont l'avenir nous révèlera l'efficacité: les prises d'air du bouclier avant contiennent un matériau élastique qui se déforme avec la vitesse pour réduire la trainée constituée par le radiateur.
Ci dessous les photos qui sont aujourd'hui partout sur le net et qui sont de particulièrement bon augure, selon moi. C'est radical, innovant, original. Il me tard vraiment de la voir en vrai. J'aime particulièrement le décrochage du capot au niveau des phares avant et la vue du dessus est absolument sublime.
Je précis enfin que pour les Sudistes, la voiture sera également présentée à compter du 15 septembre à la Galleria Ferrari de Maranello.
Pour terminer, une très forte pensée pour Felipe Massa après son terrifiant accident sur le Hungaroring. Pour moi qui était trop jeune lors du Grand Prix de France 1979, son duel sous la pluie au Japon avec Kubica reste le moment le plus intense de ma vie pas toujours palpitante de spectateur de la F1. Depuis cette course, il a gagné mon respect et mon admiration, et il a toujours su s'en montrer digne.
En espérant revoir très vite ce sourire sur ton visage Felipe!
Je ne prévois pas de nouvelle mise à jour avant fin août, hormis peut être le retour de la page d'accueil sous son ancienne forme, la nouvelle avec les bannières n'ayant pas fait l'unanimité. En revanche la rentrée sera très chargée, avec entre autres les Six Heures de Dijon, la Gstaad Classic, le centenaire Bugatti, les Reddays Turin - Megève, Geneva Classics, la F458 à Francfort bien sûr et presque autant dont les modalités restent à définir.
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