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C'est à l'occasion d'un message sur Facebook hier soir à 22h00 que je me suis souvenu que le salon bisannuel Rétropolis avait lieu ce weekend. Il ne faut pas espérer trop de raretés mais c'est à dix minutes de chez moi et ça permet toujours de découvrir quelques merveilles de la région. Le repas de famille est à 12h30, ca me laisse deux heures pour faire le tour avant.

C'est parti!

Je tombe sur mon coup de cœur au bout de quelques mètres seulement: cette superbe Debora LMP 675. Je ne suis pas particulièrement chauvin mais que des voitures ayant couru au Mans aient été construites à Besançon, ce n'est pas rien. C'est Didier Bonnet, pilote et constructeur, qui a réussi cet exploit, et avec succès. Il a construit une vingtaine de voitures en tout et s'est taillé un palmarès respectable: 6 participations aux 24 Heures du Mans entre 1992 et 2000, victoire en catégorie LMP2 en 1995. Champion de sa catégorie en ELMS en 2001 et quatrième au classement constructeur du Championnat du Monde de Sports Prototypes en catégorie SR2 en 2002. Didier Bonnet a disparu en 2011.

Ignorant les informations un peu farfelues de la plaquette de présentation, mes recherches semblent indiquer que cet exemplaire serait une LMP200, châssis LMP834-01, qui a couru de 2001 à 2003 en ELMS et FIA Sportcars. Elle est ici dans sa livrée des 1000 kilomètres du Mans 2003, qu'elle n'a pas réussi à terminer. L'année précédente, elle avait remporté sa classe à Vallelunga en ELMS.

       

Le moteur est un V8 BMW Mader. Voilà une voiture qui peut rendre fiers tous les bisontins passionnés de sport automobile.

       

Très vite, je tombe sur le stand du club Teddy Cruisers, des fanatiques d'américaines. Cette Buick Electra 225, identique au Pace Car des 500 Miles d'Indianapolis en 1959.

Ici une Oldsmobile Cutlass F85

       

et un Hot Rod sur base de Ford Model B de 1932.

       

Ici un superbe Custom et une Harley Davidson.

       

Cette Chevrolet est équipée pour tracter.

Oui, Citroën a produit vraiment beaucoup de DS.

Une superbe 402 Darl'Mat

       

Pour l'instant, je fais un tour de reconnaissance rapide, en m'arrêtant sur ce qui me tape vraiment dans l'œil. Comme cette spectaculaire Lancia Delta HF Intégrale bien sûr.

       

Ou cette M1 Procar, deux voitures que je n'attendais pas ici.

       

       

Surprise aussi devant cette Morgan Aeromax immatriculée dans le Doubs! Selon sa plaquette, il s'agirait du châssis n°44.

Rétropolis laisse également de la place aux camions, comme ces deux Willeme.

       

Si j'ai immortalisé ce OM, c'est uniquement en hommage au prestigieux passé de la marque en compétition.

Et pour les fans de cubes.

Le matériel militaire occupe lui aussi une place importante.

       

Et les deux (ou trois) roues complètent l'éclectisme de la manifestation (sans compter les tracteurs). Il devrait y en avoir pour tous les goûts.

       

Voici un prototype March 82 DDS à moteur Mazda, un modèle qui s'aligne en couse de côte.

J'ai besoin d'un petit temps d'adaptation. On n'est pas à Rétromobile ou à la Villa d'Este donc je dois ajuster mon curseur de déclenchement si je ne veux pas rentrer avec 30 photos. Mais ça fait toujours plaisir de voir une Testarossa ou une 964 Turbo.

       

       

Les stands clubs souffrent toujours de la même maladie: un besoin compulsif de racler les fonds de greniers pour y trouver tous les trucs les plus kitsch et toutes les poupées possibles avant de les coller sur les voitures. C'est au dessus de mes forces de prendre ça en photo. Déjà que ça me choque quand il y a un mannequin à coté. Du coup, ça limite pas mal.

Chez Panhard, on est resté calme.

Les voitures de course sont généralement épargnées par ce fléau, et ça tombe bien.

       

       

       

Cette Tecma 755 a participé aux 24 Heures du Mans en 1975 avec Jean Ragnotti et Michel Lateste.

Le stand du Musée "Mémoire de la Nationale 7" est grand mais les voitures y sont tellement serrées qu'on n'en voit pas la moitié hélas.

Peut être était ce volontaire pour créer un effet d'embouteillage oppressant. Si c'est le cas, c'était réussi. Dommage.

       

Logiquement, les voitures françaises sont en force, avec les traditionnelles berlinettes.

       

Mais aussi cette rare R5 Turbo, annoncée comme une rarissime version Cévennes. Seuls 20 exemplaires de celle ci ont été produits, homologués en Groupe 4. A prendre avec des pincettes car les 20 seraient sorties d'usine de couleur jaune.

       

Dans le Doubs, nous sommes sur les terres de PSA. Voici donc quelques 403. Celle qui est dans son jus a longtemps servi de corbillard dans une commune de la région.

       

Cette petite 104 est bien sympa

mais elle doit s'effacer devant LA Visa Chrono qui se trouve juste à coté: ailes rivetées, numéro de série limitée sur la portière, tout y est. 

Mais la reine indétrônable de ce genre de manifestation est bien évidemment la 205 Turbo 16.

       

Rapprochons nous encore plus avec cette Donnet de 1931, fabriquée à Pontarlier, à deux pas d'ici. Il n'en existerait plus que trois.

 

France toujours, avec ces Salmson. Une 2300 S, fabriquée à 235 exemplaires

et une S4 61, à 320 exemplaires.

Qu'est ce que j'ai vu d'autre? Une Marcos, une Simca 1200S

       

une Opel Manta et une Mustang

       

une TVR Vixen S3

des petites Mercedes

       

et  une grosse façon lowrider.

et çà.

Il est temps de sortir voir ce qu'il y a de beau sur le parking collection. Une belle réplique de Fiat X1/9 Abarth Prototipo,

une autre 205 Turbo 16!

       

Une Cadillac

       

une série 5 badgée AC Schnitzer

Panhard, Volvo,

       

Alpine, c'est très varié.

Des petites sportives,

un héros de film d'animation

       

avec lequel je ne me hasarderais pas à tracter trop lourd.

A 11h00, il y a pas mal de mouvement.

       

C'est bien de voir ce genre d'ancêtre rouler.

Cette 2CV n'est pas neuve non plus.

Des américaines en nombre, bien sûr.

       

Une jolie petite Escort et une Opel Manta GSI Irmscher

       

une R5 Turbo 2.

       

Et voici mon coup de cœur catégorie parking, une sublime Volvo P1800. Les pare-chocs à moustache trahissent un des tous premiers modèles.

       

Elle est comme neuve, avec une sellerie rouge impeccable à l'intérieur.

       

Allez, il est temps d'aller voir si les cloches ont lâché quelques œufs dans le jardin. Un dernier regard et c'est parti.

       

Je n'ai pas consulté mes reportages des dernières éditions mais celle ci me semble légèrement en dessous, malgré quelques modèles vraiment spectaculaires. Mais bon, pour la distance qu'il y a à parcourir, je ne vais pas me plaindre. Disons même que ce salon incite un peu à l'introspection: mes loisirs auraient sans doute pris un tour bien différent si j'avais décidé de restaurer une ancienne abordable et de m'inscrire dans un club de la région plutôt que d'aller photographier des modèles de grand prestige. Je ne regrette pas mon choix malgré le léger malaise que peut susciter les fortunes que représentent certaines voitures que je croise (en fait la moindre voiture que je croise). Je vais d'ailleurs bientôt retrouver ces bijoux inestimables à l'occasion du Tour Auto.

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