Un reportage un peu particulier cette semaine, puisque je vous propose de faire du tourisme culturel. Il est néanmoins lié de façon intime à Arthomobiles. Je m'explique: en 2006, nous avions fait un voyage en amoureux avec madame à Florence. Sur le chemin, nous nous étions arrêtés à Maranello où j'avais fait quelques photos au Museo, avec un petit appareil compact. Le premier battement d'ailes d'un papillon qui allait déboucher sur le résultat que vous connaissez. En septembre dernier, je suis retourné à Florence pour la première fois pour couvrir le rallye anniversaire des 250 GTO, ce qui a rendu madame "un peu" jalouse. Comme nous avions prévu de faire un voyage pour les dix ans d'Alexandre, j'ai proposé de retourner en Toscane, ce qui a été très vite validé. Evidemment, j'ai précisé que nous ferions une halte à Modène pour visiter le Museo Enzo Ferrari. Autant joindre l'agréable à l'agréable non?
Le voyage aller ne s'est pas vraiment passé comme prévu, avec des bouchons comme je n'en avais encore jamais vus en Italie. Résultat nous avons mis plus de douze heures à descendre et nous avons reporté l'arrêt à Modène au trajet retour. Puisque vous êtes là pour les voitures, je vous le présente quand même en début de reportage. Une fois les billets achetés, nous devons patienter plusieurs minutes que le film projeté toutes les demi-heures environ prenne fin pour pouvoir entrer... A l'intérieur, c'est toujours la semi-pénombre. C'était tellement bien en 2012 quand je suis venu pour la première fois et que toutes les lumières étaient allumées...
Le thème de l'exposition en cours est Rosso & Rosa, les femmes et Ferrari. Je m'y suis peu intéressé car le plus souvent les voitures présentées n'ont qu'un lointain rapport avec le thème. Voici d'abord 0119S, une 195 Inter Vignale que j'avais rencontrée pour la première fois dans l'autre musée l'an dernier.
Une 212 Inter Vignale, 0217EL, dans ma configuration préférée pour les voitures de cette époque: noire et verte.
Une 375 MM Pinin Farina Spyder, 0376AM. Une des plus belles Ferrari à mes yeux, dans sa livrée Carrera Panamericana.
Je suppose que cette 250 California est 2377GT, l'ancienne de Chris Evans.
0769GT, le prototype des California
Cette 330 GTC Speciale, châssis 9439, est pour sa part en plein dans le thème puisqu'il s'agit d'un exemplaire unique destiné à la Princesse Liliane de Rethy.
Une autre migrante du Museo de Maranello, la 250 LM châssis 5995
Une 250 GT Pinin Farina Cabriolet
Deux voitures de course modernes sont à l'honneur: une Challenge
et une GT3
Jusqu'à mon retour à la maison, j'ai cru que j'avais trouvé une nouvelle châssis court à ajouter à ma collection de châssis mais finalement, il s'avère que j'avais déjà croisé 2839GT, avant qu'elle ne retrouve ses bandes d'origine.
Au moins, je sais que j'ai déjà croisé 3445GT à de multiples reprises.
Dernière voiture intéressante, cette 400
Il y a aussi pas mal de modernes mais très honnêtement, elles n'ont aucun intérêt pour moi dans un musée.
Nous passons ensuite dans la deuxième partie du Musée, la salle des moteurs, qui n'a jamais aussi bien mérité son nom car il n'y a plus aucune voiture exposée dedans! C'est vraiment une grosse déception.
Alors que nous partons, un rallye de motos anciennes est en train d'arriver et d'investir le musée (et plus particulièrement ses toilettes). C'est peu dire que j'ai été déçu par cet arrêt express au Museo. A 16 euros l'entrée, ça devient vraiment très cher pour ce que c'est et hormis pour une première visite ou pour un accro comme moi, je ne pense pas que ça vaille le coup d'y aller une deuxième fois.
Pour étoffer un peu ce reportage, je vous propose de m'accompagner au Disneyland de la culture: Florence. De très nombreuses attractions, une foule abominable, des files d'attente et des boutiques de souvenirs partout, c'est comme un grand parc d'attraction. Trêve de plaisanteries, la capitale de la Toscane foisonne de trésors et il faut sans doute être très organisé pour les voir tous. Pour notre part, en deux jours avec deux enfants en remorque, nous n'avons fait qu'effleurer la partie émergée de l'iceberg mais c'était tout de même très impressionnant. Je ne vous la joue pas "carnets de voyages" mais voici tout de même nos principaux souvenirs, par ordre quasi-chronologique.
Nous avons choisi de nous déplacer en bus depuis l'hôtel, puis à pied pour rejoindre le centre, avant de comprendre le dernier jour que nous pouvions emprunter une navette.
Nous voici devant l'imposant Palais Pitti, qui devint à partir de 1549 la résidence principale des familles régnantes du grand duché de Toscane, dont bien sûr les Médicis. Il abrite aujourd'hui plusieurs musées.
Entrons d'abord dans la Basilica Santo Spirito, dessinée par Filippo Brunelleschi et datant de la fin du XVème siècle. Elle abrite le Crucifix de Santo Spirito, sculpté (probablement) par Michel-Ange, et qui figure un Jésus entièrement nu. L'artiste était alors hébergé au couvent, où il a pu faire des études anatomiques sur des défunts en provenance de l'hôpital du couvent. Le crucifix était trop éloigné des zones publiques lors de notre passage pour pouvoir le photographier.
Voici sainte Rita, patronne des causes désespérées et des femmes mal mariées.
Ici le fameux Ponte Vecchio, qui enjambe le fleuve Arno, célèbre pour ses maisons suspendues. Initialement occupées par des bouchers et des tanneurs, les boutiques furent ensuite confiées à des bijoutiers et des orfèvres car les odeurs importunaient Ferdinand 1er de Médicis (en 1593). Construit en 1345, il est l'un des ponts en pierre les plus anciens d'Europe et le seul pont de Florence à ne pas avoir été détruit par les Allemands en 1944 car son étroitesse ne permettait pas le passage des chars alliés.
Au dernier étage, on peut voir une partie du Corridor de Vasari, un passage protégé de 1000 mètres de long qui serpente dans Florence pour permettre aux Médicis de se rendre du Palazzo Vecchio au Palazzo Pitti sans descendre dans la rue et risquer un attentat. Les trois fenêtres panoramiques au centre furent ouvertes à l'occasion d'une visite d'Adolf Hitler en 1939.
Ah spotter un jour, spotter toujours.
La colonne de la Justice, située sur la Piazza Santa Trinita.
Un marché. A Florence, l'art se niche partout et les voutes peintes peuvent même se trouver en extérieur.
Voici la place la plus connue de la ville, la Piazza del Duomo, où se trouvent la Cathédrale Santa Maria del Fiore, le Campanile de Giotto et le Baptistère Saint-Jean.
J'ai tenté un petit Follow Me avec ma fille pour vous faire découvrir le travail de Murad Osmann, l'un des plus innovants de ces dernières années selon moi, même s'il a désormais perdu la spontanéité des débuts.
Le Baptistère, le bâtiment octogonal au milieu de la place, est l'un des plus anciens de la ville: il remonte au IVème siècle. Sa porte Est, surnommée Porte du Paradis, a été réalisée par Lorenzo Ghiberti entre 1425 et 1452. Les touristes ont tendance à s'accumuler devant ses fresques dorées.
La tour du Campanile, haute de 85 mètres, a été construite entre 1298 et 1359, sous la direction de quatre architectes successifs, chacun reprenant le flambeau décès de son prédécesseur.
La cathédrale a mis un peu plus de temps à prendre sa forme définitive puisque les travaux ont duré de 1296 à 1436! Ses parois sont recouvertes de marbres polychromes, blanc, vert et rouge.
La file d'attente pour entrer à l'intérieur est assez impressionnante mais avance au final assez vite. Le nettoyage est achevé sur la façade mais il reste beaucoup de marbre à frotter.
L'intérieur est aussi impressionnant qu'on peut s'y attendre, avec une hauteur de voute de 45 mètres.
Le plus impressionnant est évidemment le dôme, l'un des plus grands du monde en maçonnerie avec 45 mètres de diamètre pour 53 mètres de hauteur. Elle est l'œuvre de Filippo Brunelleschi. Sa construction seule a duré 16 ans, selon de techniques que je serais bien incapable d'expliquer mais qui étaient très avancées, sans l'aide d'un cintre de bois ni d'échafaudage. Ce n'est qu'en 1568 que Cosme 1er de Médicis décida de couvrir la couche de chaux brute. Il confia le projet à son artiste officiel Giorgio Vasari. Souhaitant rivaliser avec le défunt Michel-Ange (1475-1564), Vasari choisit le thème du Jugement Dernier pour recouvrir les quelque 4 000 m2 de surface. Les études commencèrent en 1571 mais Vasari mourut trois ans plus tard, laissant les trois quarts du décor inachevé. C'est Frederigo Zuccaro qui repris le projet et l'achèva en 1579.
Un signe des temps.
Ne faites pas comme nous, gardez à l'esprit que certains musées sont fermés le lundi, dont la Galerie des Offices, le plus célèbre de tous.
Sur les colonnes de la Galerie, on trouve les statues de nombreux artistes et savants. Ici l'astronome Galilée et le mycologue Pier Antoni Micheli
Les plus célèbres: Leonard de Vinci et Dante Alighieri
Sur la Piazza della Signoria se trouve la Loggia dei Lanzi, une galerie à voûte en arcades qui abrite de nombreuses statues. Ici un lion, emblème de la ville, par Flaminio Vacca.
Là, Persée tenant la tête de la Méduse, un bronze de Benvenuto Cellini, inauguré à cette place en 1554. La statue est coulée d'un seul tenant. Elle fut réalisée en cire sur un moule creux en terre, puis recouverte d'une chape en terre. La cire fut ensuite fondue avant que le bronze ne soit coulé dans l'interstice entre les deux couches de terre. Une fois refroidi, il suffit de fendre l'enveloppe pour dévoiler la statue. Je vous laisse imaginer le suspense pour l'artiste. La procédure réelle est évidemment bien plus complexe que ces deux lignes le laissent supposer et il s'agit là encore d'une merveille d'ingénierie. Wikipedia l'explique très bien et en détail si ça vous intéresse. La fabrication de la statue a pris 9 ans en tout. Six mois ont été nécessaires juste pour enterrer le moule et le jour de la fonte fut à lui seul une aventure incroyable. Chef d'œuvre incontestable et prouesse technique, on ne se rend pas forcément compte de tout ce que cette statue représente en la regardant, et en particulier de l'incroyable pression que l'auteur a dû ressentir pour satisfaire son mécène. Le malheureux tomba tout de même en disgrâce suite à un désaccord sur le paiement de son œuvre.
Voici Hercule en lutte contre le Centaure Nessus, par l'artiste français Jean de Bologne
L'enlèvement des Sabines fut sculptée à partir d'un unique bloc de marbre. Elle est aussi l'œuvre de Jean de Bologne. Cette œuvre est une autre prouesse technique : l'artiste fait tenir sur une seule base trois personnages dont les corps sont organisés sous une ligne serpentine. On y retrouve toute une série de spirales et de mouvements giratoires. Aucun élément ne sort de l'espace de la base. Elle illustre un épisode historique durant lequel la première génération des hommes de Rome, dont Romulus, se procure des femmes en les enlevant à leurs voisins les Sabins. Le sujet était très populaire à la Renaissance et a fait l'objet de nombreuses représentations. En effet il réunit des exemples propres à montrer le courage et la hardiesse des anciens Romains tout en ayant l’opportunité de dépeindre des personnages à moitié nus et dans une lutte intense et passionnée.
L'enlèvement de Polyxène de Pio Fedi est la seule statue moderne présentée ici. Elle date de 1866. On y voit Néoptolème (aussi appelé Pyrrhus), le fils d'Achille, enlever Polyxène sous les yeux de sa mère Hécube, après avoir tué son père le Roi Priam lors de la chute de Troie. Peu après, la jeune femme sera sacrifiée sur la tombe d'Achille pour obtenir des vents favorables et permettre à la flotte Grecque de quitter les côtes. Eh oui, la version de l'histoire racontée par Brad Pitt est très édulcorée.
Ménélas soutenant le corps de Patrocle est une reconstitution artistique du XVIIème siècle à partir d'un buste antique du IIIème siècle avant JC.
Faute de Galerie des Offices, nous allons visiter le Palazzo Vecchio. La fontaine de Neptune est hélas en cours de restauration et inaccessible.
Devant ses portes se trouve une réplique de la célèbre statue de David. Cette réplique se trouve à l'endroit où l'original est resté exposé de 1504 à 1873. A ses cotés trône la statue d'Hercule et Cacus, œuvre de Baccio Bandinelli. Cacus était le fils de Vulcain et vomissait des tourbillons de flammes et de fumée.
C'est clair que Bandinelli n'avait pas la même maitrise de l'anatomie que Michel-Ange.
Le Palazzo Vecchio est l'hôtel de ville de Florence. Il devint "vieux" quand les Médicis déménagèrent le centre du pouvoir au Palais Pitti. Il fut construit entre 1299 et 1316 par Arnolfo di Cambio. Sa tour culmine à 94 mètres de hauteur. La première salle dans laquelle nous pénétrons en impose. Il s'agit de la Salone dei Cinquecento, mesurant 54 mètres de long, 23 mètres de large et 18 mètres de haut. Elle a été construite en 1494 par Simone del Pollaiolo sur l'ordre de Savonarole après qu'il eut chassé les Médicis du pouvoir. Elle devait accueillir les 500 membres du Consiglio dei Cinquecento de la République. Cette institution travaillait de concert avec le Consiglio Maggiore, formé de citoyens de la cité. Il avait choisi cette disposition pour « distribuer » le pouvoir à la population, le rendant plus difficile à diriger par un seul. Sous Cosme 1er, elle devint une salle d'audience.
Le plafond est décoré de compartiments peints en bois qui exaltent Cosme Ier et sa maison. Les 39 panneaux furent réalisés entre 1563 et 1565 sous la direction de Vasari.
On y trouve également de nombreuses statues.
On visite ensuite des appartements, chapelles ou cabinets de travail qui rivalisent de peintures, sculptures et de détails.
Au détour d'une terrasse, on peut surplomber un peu la ville.
Des meubles peints
Ici une représentation de la Déploration sur le Christ mort, par Agnolo di Cosimo di Mariano (dit Bronzino), exécutée entre 1540 et 1545. L'original est conservé à Besançon (dites donc, c'est complètement fou!!) depuis 1545 après avoir été offert par Cosme 1er à Nicolas Perrenot de Granvelle.
Juste dans ce bâtiment, il y a sans doute eu de quoi occuper un régiment d'historiens pendant une vie entière.
Une vue sympathique.
On trouve également de nombreux plafonds à caissons spectaculaires.
Nous voici ensuite dans la Galleria dell'Accademia On y trouve des instruments de musique du XVIIème siècle et beaucoup de tableaux ou icones religieux avec lesquels je ne vous embêterai pas.
Mais surtout, parfaitement placé sous une verrière, voici le fameux David de Michel-Ange. Cette statue de 4.34 mètres de hauteur a été tirée d'un seul bloc de marbre de Carrare. Ce bloc était déjà passé entre les mains de deux sculpteurs qui n'avaient pas réussi à en tirer parti, du fait de son étroitesse. Quarante ans plus tard, en 1501, Michel-Ange fut désigné pour l'achever, ce qu'il fit jusqu'au 23 juin 1503. Un an plus tard, elle fut installée devant le Palazzo Vecchio et devint le symbole de Florence, cité-état menacée de tous les cotés par des rivaux puissants. La statue représente en effet David avant le combat où il va défier le géant Goliath, armé de sa seule fronde.
En 1527, lors d'une bataille sur la Piazza della Signora, un projectile visant les troupes des Médicis brisa la bras gauche de la statue en trois morceaux. Il fut restauré en 1543. Au début du XIXème siècle, la statue dégradée fut traitée à l'encaustique, puis à l'acide chloridrique trente ans plus tard, détruisant sa patine d'origine. En 1873, la statue fut transférée à la Galleria della Accedemia, et remplacée par une copie devant le Palazzio Vecchio.
Son emplacement est absolument parfait pour les photographes, c'est vraiment exceptionnel. Sinon, je pense que le nombre de pénis présents sur cette page ne vous aura pas échappé. A une époque où sous couvert de modernisme le politiquement correct étouffe et sclérose notre société (j'ai failli sourire en lisant qu'une association de malades psychiatriques avait obtenu le retrait d'une épreuve de Fort Boyard mettant en scène des candidats en camisole, avant de réaliser ce que cette nouvelle a de terrifiant), nous sommes très loin d'avoir l'ouverture d'esprit et la tolérance de la Renaissance. Bien sûr, j'imagine qu'à l'époque il y avait de fortes pressions de groupes puritains pour cacher toutes ces bites mais le pouvoir ne cédait pas à la minorité tapageuse pour éviter la mauvaise publicité.
Dans le Salone dell'Ottocento se trouvent de très nombreux plâtres ayant servi d'ébauches aux futures statues de marbre, de Lorenzo Bartolini (1777-1850) principalement. Là j'ai un peu bugué en pensant qu'il s'agissait de répliques postérieures aux œuvres alors qu'en fait il s'agit manifestement de travaux préparatoires.
Ce n'est pas la joie de vivre qui prédomine au royaume des statues.
Comme ici, la "Femme piquée par un scorpion". On imagine son sort.
Le musée du Bargello, qui abrite le Bacchus de Michel-Ange, est fermé.
La Piazza della Repubblica, avec sa porte magistrale, est en travaux. Le Campanile reste toujours un point d'orientation important, visible de loin.
Pour terminer, nous voici à la Basilique Sante Croce, dont la construction commença en 1294. Sur le parvis se trouve une statue de Dante, l'auteur de la Divine Comédie, poète qui imposa le toscan comme langue littéraire. On retrouve sur la façade, inaugurée en 1863, le mélange de marbres blanc et vert. Eh oui, c'est comme sur les Bugatti, toutes les pièces ne sont pas forcément d'origine, surtout après la grande inondation de 1966 qui a ravagé la ville et bien des monuments.
Il s'agit de la plus vaste église franciscaine du monde et il faut reconnaitre que la nef est plutôt impressionnante, avec ses 38 mètres de haut.
La basilique a été désignée comme le Panthéon des gloires italiennes et l'on peut y trouver les tombes de personnages illustres.
Ici celle de Dante Alighieri
Celle de Michel-Ange, pleuré par les représentations de la peinture, la sculpture et l'architecture.
Celle de Galilée
Ou encore celle de Machiavel
Le cloitre est bien agréable pour se reposer un peu d'une dure journée.
Voilà, même si je suis profondément athé et laïque, j'ai beaucoup apprécié toutes ses visites. A Florence, l'art n'est pas seulement religieux, loin de là, comme vous avez pu le constater. Il y a de nombreuses représentations mythologiques notamment, ce qui est la preuve d'une étonnante ouverture d'esprit. Pour le reste, j'avoue que même si les centaines de crucifix ou représentations de Jésus que nous avons vues en deux jours me laissent totalement froid, il est difficile de ne pas être sensible à la mise en scène religieuse. Habituellement je suis très sensible aux représentations angéliques, pourtant quasiment absentes à Florence hormis sur la photo ci-dessous mais les très nombreuses pleureuses les remplacent au niveau de la force émotionnelle. Et il est bien sûr impossible de ne pas être impressionné, écrasé et intimidé par la majesté des cathédrales, puisque c'est l'objet même de leur construction.
J'espère que cette digression culturelle vous aura plus. Je m'en suis tenu à l'essentiel car chaque peinture ou sculpture mérite sans doute la rédaction d'une thèse entière et il y en a des centaines à Florence. C'est sans doute ce foisonnement qui est le plus impressionnant. On a du mal à imaginer le nombre d'artistes et d'années nécessaires pour faire de la ville ce gigantesque musée. Sans parler des prouesses techniques utilisées pour construire les dômes ou les bronzes. Contrairement à nous, je vous conseille de faire vos devoirs avant la visite plutôt qu'après, pour bien mesurer ce que vous voyez et ne pas passer à coté de choses importantes pour vous. Vous ne pourrez de toute façon pas tout photographier. Et si vous voulez des images propres des monuments, pas le choix: levez vous avant le soleil!
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