La vie d'Arthomobiles
Facebook a toujours été un peu diabolisé par certains médias qui mettent en avant la conservation, voire l'utilisation commerciale, des données privées qui y sont postées. Ceci explique en grande partie pourquoi je m'en suis tenu à l'écart jusqu'à maintenant. J'ai néanmoins décidé de franchir le pas en créant mon profil (sans trop d'informations personnelles) et une page pour Arthomobiles. Me voilà donc en train de découvrir ce nouveau support. Les inconvénients sont vite évidents: chronophage, pas toujours très rapide voire carrément en panne. Les avantages: bénéficier d'un espace plus flexible et réactif pour partager certaines informations et réflexions sur nos passions. Même si le mail reste pour moi le support de communication par excellence, pour sa facilité d'archivage notamment, je suis plutôt content d'avoir franchi le pas. Bien sûr il me reste encore mille fonctionnalités et subtilités à découvrir. N'hésitez pas à me rejoindre sur la page d'Arthomobiles.
Vous aurez également remarqué au dessus de ce cadre l'apparition d'icones qui vous permettent en un seul clic de générer automatiquement un lien vers cette page sur le support de votre choix. Ce service est proposé par le site addthis et parait assez ingénieux. N'hésitez pas a me faire part de votre retour d'expérience si vous décidez d'utiliser ce service pour faire circuler l'adresse d'Arthomobiles. Je déciderai ensuite si je rajoute cette fonctionnalité sur les quelques 160 pages actuellement en ligne.
Après l'excursion aviation du mois dernier, revenons à l'automobile et surtout à Ferrari. Ma marque phare a été un peu diluée dans des évènements généralistes dernièrement. Rassurez vous, le cavallino reste mon objectif principal et voici d'ailleurs mon sixième pèlerinage à Maranello. Lors du deuxième, en novembre 2006, qui m'a permis à l'époque de faire le plein de 599 GTB, je m'étais dit qu'il serait bien de revenir à chaque nouveau modèle pour le découvrir sous toutes les coutures. Chose faite en novembre 2008 pour la sortie de la California et de nouveau maintenant pour la 458 Italia. Février n'est pas forcément le plus judicieux au niveau de la météo ou de la longueur des journées mais l'agenda du printemps s'annonce vraiment chargé. Je serai d'ailleurs probablement de retour ici en mai avec les Mille Miglia qui devraient être accompagnées d'un convoi de 120 Ferrari mais je n'aurai alors que peu de temps à consacrer aux voitures de l'usine. Le programme des trois jours à venir est désormais traditionnel: chasse aux 458 partant en parcours d'essai, visite de la Galleria et de la nouvelle expo "Non solo Rosse", passage chez Lamborghini et Pagani... que du bonheur.
Néanmoins la préparation de ce voyage n'aura pas été un modèle de sérénité. Il ne vous aura pas échappé que la météo de ce début d'année 2010 aura été véritablement exécrable. Au moment de partir franchir les Alpes, Besançon est toujours habillée d'un manteau blanc et les gelées nocturnes restent sévères. J'ai donc envisagé très sérieusement de reporter, ne serait ce que d'une semaine mais des impératifs professionnels m'en ont empêché. Pour ma tranquillité d'esprit, je me suis finalement résigné à faire monter deux pneus contact le samedi précédant le départ. A partir de là, le dernier motif d'inquiétude est la météo sur place qui ne s'annonce guère fameuse non plus. Même si çà me compliquera la vie, çà me dérange moins qu'il pleuve une fois là bas. Je connais Maranello sous le soleil et la pluie pourrait après tout proposer un cachet différent. Un temps juste gris serait finalement le moins original.
Comme d'habitude, pour perdre le moins de temps possible et être sur le pied de guerre le plus tôt possible mercredi, je pars mardi soir après le boulot. J'avale rapidement un Red Bull en mangeant pour tenter de me booster un peu et ne pas être contraint à faire un premier stop au bout de deux heures. Un de mes fidèles lecteurs, Patrick, à qui je souhaite au passage un bon rétablissement après son accident, m'avait suggéré une autre marque de boisson énergisante au goût peut être plus acceptable. Néanmoins, les couleurs de Red Bull sont tellement présentes en sport automobile que je me sens un peu obligé de leur être fidèle malgré ma consommation très marginale. Dans le même esprit, je pense que je me dirigerais vers Optic 2000 si j'avais besoin de lunettes, pas pour leur publicités un peu ridicules mais pour leur partenariat avec Peter Auto. Alors que le vrai sport automobile, celui où les moteurs rugissent en brûlant le carburant sans compter, est de plus en plus mal vu par une masse toujours croissante d'hypocrites bien pensants, il faut un certain courage pour continuer à s'y afficher et cela mérite selon moi une reconnaissance de la part des passionnés.
J'avance au maximum l'heure du départ pour tenter de limiter les effets de l'inévitable coup de barre. Il est donc 17H45 quand je démarre en fin de compte. Finalement, tout se passe très bien et je suis même récompensé du montage des pneus neige (sans oublier le changement d'essuie glaces à 4 heures du départ) par une belle tempête de neige à la sortie du tunnel du St Gothard. J'ai la chance de pouvoir choisir entre deux itinéraires pour aller à Maranello, qui se valent à 70 km près. J'ai choisi le plus long et le moins élevé et j'ai peut être eu raison d'éviter le St Bernard. Un crescendo musical m'aide à tenir (Miossec puis The Gossip et Justice pour finir). J'arrive finalement sur place à minuit et demie. Je me suis longuement attardé sur le voyage mais j'avoue que j'avais quelques appréhensions. Seuls les parents de jeunes enfants peuvent comprendre mon état de fatigue actuel. Je parviens à dormir quelques heures dans la voiture, sur le parking qui fait face au rond point au cheval cabré: heureusement que j'ai pris le sac de couchage "grand froid" parce que çà caille sévèrement.
A 7 heures, je commence à guetter les premières voitures, comme un gamin qui attend le Père Noël à sa fenêtre. Rien. A huit heures moins cinq, j'ajoute un deuxième pull, mets les gants et le bonnet et je sors de l'auto. Il fait 1°C. Apparemment çà embauche un peu plus tard l'hiver car en mai, il n'est pas rare que les premières voitures partent en test dès 7 heures. A huit heures cinq, voici ma première Ferrari 458 Italia sur la route. Elle est très habillée elle aussi mais au moins je peux l'entendre.
Moins de cinq minutes plus tard, en voici une seconde. Elle confirme déjà tout le bien que je pensais d'elle à Francfort: magnifique et tellement originale. Aucune voiture actuelle ne lui ressemble.
Les voitures sortent en masse, avec bien sûr les autres modèles de la marque: California et 599 HGTE.
Parmi les autres modèles caractéristiques, une Fiat 500 sympathique et ma première Maserati Gran Cabrio sur la route. La journée commence bien.
Alors évidemment ce sont des photos de voitures en test donc la grande majorité d'entre elles porte des protections pour éviter les projections et n'ont pas de diffuseur. Il ne faut pas s'attendre à ne faire que des photos magnifiques quand on vient à Maranello. Pour moi, c'est surtout l'occasion de voir le nouveau modèle sous toutes les coutures pour pouvoir me faire un avis rapidement. Et également pour tenter de voir des couleurs originales, comme ce Verde de la gamme spéciale des années 50-60.
Cela dit, de temps en temps une voiture passe sans aucune protection. C'est le cas de cette 458 Italia qui me permet de faire la photo que j'avais en tête depuis que je me suis placé dans le champ en contrebas de la route il y a une heure.
Les 458 Italia se succèdent, rouges dans une écrasante majorité.
Je vois ensuite passer cette étrange Modena avec deux sorties type Scuderia et des stickers affreux. Mule ou caprice? Vous verrez plus bas que ce ne sont pas les bizarreries qui manquent à Maranello.
J'ai les pieds gelés et les chaussures pleines de terre: il est temps de bouger vers la sortie arrière de l'usine, Via Musso. Les voitures circulent à l'intérieur de l'usine,
et à l'extérieur bien sûr.
Revoici la Maserati.
Je parlais de bizarreries, en voici quelques unes: une 599 qui a tout d'une mule de développement.
Une 458 qui rentre sur plateau et porte les stigmates d'un léger choc arrière et un passage de roue un peu râpé.
Une Porsche Turbo qui sort de l'usine avec des plaques Prova. Ferrari en aurait acheté une pour faire mumuse?
Des ailerons de FXX qui se baladent en camion.
Une 458 tricolore. Tiens, au passage, c'est dingue comme ma voiture se retrouve souvent dans le champ. A croire que j'ai la flemme de me garer loin. Il faudra qu'un jour j'organise un grand jeu "Où est Mégane" pour retrouver toutes ses apparitions sur le site.
Pendant ce temps là, la 430 du magasin Warm Up tourne régulièrement dans la ville. You drive Maranello !
Je parlais de cachet différent grâce à l'hiver. En effet, les voitures sont pour certaines vraiment très très sales.
Au loin, je remarque une 458 bleu Tour de France du plus bel effet mais elle n'approchera pas plus hélas.
La Police Municipale commence a fouiner du coté des voitures garées via Musso, dont la mienne. Je décide donc de lever le camp et de retourner sur mon rond point. California Grigio Ingrid et Tour de France.
Là aussi, il y a des trucs pas ordinaires. Comme cet avant de Modena qui semble avoir été accidentée. Y a-t-il vraiment quelque chose à en tirer?
Ou cette Audi qui cache ses badges et se travestit légèrement. Maranello n'est assurément pas le bon endroit pour se cacher. Alors quoi, il faut créer du buzz? Je n'y connais rien en Audi mais on dirait une sorte d'A4 coupé. Seulement je pensais ce rôle dévolu à l'A5. Bon, en fait çà m'est égal.
Je préfère les Ferrari
ou à la rigueur cette Granturismo S (bon il ne faudrait pas trop me forcer la main non plus).
Il est 11h35 et je me les gèle toujours. Je pense aller faire un tour à Fiorano pour voir si quelque chose tourne mais je reste un peu pour réaliser une idée que j'ai eue. Voilà, comme çà (dommage pour la Punto je sais):
Puis je m'attarde encore un peu, c'est toujours dur de quitter un spot. Grand bien m'en a pris car voici venir ce qui ressemble furieusement à une Ferrari 599 "GTO". Le nom n'est pas encore officiel et la voiture ne sera pas présentée à Genève. Apparemment la présentation est réservée pour la Chine, le nouveau marché prioritaire de Ferrari. Il semblerait toutefois qu'une présentation privée aux acquéreurs potentiels ait lieu cette semaine ou la prochaine. Avec 599 exemplaires, je pense qu'elle devrait trouver preneur sans problèmes, et quel que soit le prix. La puissance devrait monter à 670 ou 700 chevaux et le poids être réduit. Tout ce qu'on peut dire avec certitude, c'est que l'esthétique rappelle fortement la 599XX avec ce toit noir. Les autres appendices intéressants sont cachés mais les jantes et le bruit laissent penser qu'il s'agit bien d'une 599 GTO et pas d'une personnalisation One to One. En tout cas, je suis immédiatement tombé sous le charme. Rien d'étonnant puisque la 599 fait partie de mes Ferrari préférées.
Un petit convoi sympa.
La 430 spider est celle du magasin Hors Ligne cette fois.
Le photographe en perd le nord.
Finalement, au lieu d'aller manger, je décide de m'attarder au cas où la 599 bi-ton reviendrait. Ce ne sera pas le cas (avant 13 heures en tout cas) mais voici deux 599 HGTE qui jaillissent comme des boulets dans un bruit sublime. De ce coté là, le pack HGTE est une vraie réussite. Et j'aime beaucoup les jantes également. Et quel postérieur bien rond!
Les plus observateurs auront noté que la pavillon de la bleue semble être d'une teinte différente de la carrosserie (on voit sur une des photos qu'il s'agit d'un wrap) et que la calandre n'est pas en "coupe frites" mais en fin grillage. Vous avez dit bizarre?
Tiens on a retrouvé la FXX N°33. Au moins elle ne s'est pas réincarnée en 2CV.
Je commence à baisser mes vitesses, au 60ème
puis 50ème. Il y a une légère perte de netteté mais c'est le prix à payer pour des images plus dynamiques.
Sauf quand quelque chose de vraiment original survient, comme cette 458 d'une teinte inhabituelle comme ce Rosso Mugello. Je remercie au passage le pilote essayeur qui a fait un tour de rond point supplémentaire pour me permettre de mieux voir la bête.
Cavallino Rampante! (pas super bien réalisé hélas)
A 13 heures je reprends la voiture (trop gelé pour marcher) pour aller faire un tour de ville. Rien devant chez Toni, nada au Planet, désert à Fiorano, idem sur le parking de la Galleria. Finalement, heureusement que tous les magasins de la ville se sont lancés dans une activité de baptêmes de Ferrari. Chez Warm Up, marketing agressif, on me propose de conduire dès qu'on me voit photographier l'auto.
Il y a aussi une superbe 355 devant le magasin.
Chez Hors Ligne, calme plat, ils ont même oublié de laver le spider de leur marque "IloveMaranello".
Plus loin, alors que je zone vers la Gestion Sportive, je tombe sur la Modena qui m'a intrigué tout à l'heure. Elle a bien des échappements dans la grille arrière, et fonctionnels. La aussi on me propose le volant, et pour "seulement" 50 euros. Décidément! Dire qu'il y a trois ans, ce service n'existait pas. A choisir, je pense que je prendrais celle ci car le bruit est vraiment diabolique. Mais non, il ne faut pas!
Je vais ensuite prendre ma chambre d'hôtel (au Domus, comme d'habitude) avant de retourner au rond point vers 14h30.
Je commence au 40ème pour essayer de varier un peu les vues de la matinée. C'est un peu du suicide mais bon.
Tout les oppose.
En revanche j'assure cette California d'une couleur spéciale, Vinaccia, puisée une nouvelle fois dans le catalogue des teintes des années 50. Superbe.
Une F430, qui a déjà pris un terrible coup de vieux.
et la première 599 classique de la journée. Toutes les autres étaient des HGTE.
Cette F430 tente de passer inaperçue. Ca se comprend car la production est censée avoir cessé le 31 décembre. On peut aussi noter que je n'ai vu aucune Scuderia, alors que sa production est toujours en cours. Apparemment les performances diaboliques de la 458 Italia n'ont pas échappé à la clientèle.
Quand un voiture passe sans protections, c'est la fête, quitte à publier du carrément flou.
Deux photos de Porsche sur cette page, qu'est ce qui m'arrive? Promis j'arrête. Mais ce puriste méritait bien çà, qui part en vacances en Italie depuis les Pays Bas en Porsche Turbo.
Ah, revoici la 599 mystère. Sous le coup de l'émotion, je me loupe à moitié.
Première 458 jaune, et le jaune classique, pas le nouveau métallisé. Je suis vraiment surpris de ne pas en avoir vu plus car lors de la présentation de la California bleue à Paris, la teinte avait tout de suite cartonné alors que Francfort n'a manifestement pas assuré la gloire du nouveau jaune (encore que mon échantillon du jour soit loin d'être représentatif).
Une 458 Italia TRES pressée. D'habitude les essayeurs sont toujours raisonnables, en particulier selon les critères Italiens.
Je tente de photographier sous la barrière de sécurité, de façon à avoir un point de vue plus proche du sol. Non, je ne me suis pas allongé dans la boue mais j'ai profité de la pente du talus.
California bi-ton (qui a dit GTO? Petit malin va!)
Je passe ensuite exceptionnellement en mode M. Ce n'est pas que je ne sache pas comment m'en servir mais en luminosité changeante, il faut souvent refaire le point sur un gris moyen et c'est assez contraignant. Je sais qu'il faudra que j'y passe pour progresser mais là, j'ai la flemme. Ici, j'y suis passé à cause des phares qui frappent le capteur de pleine face et conduisent donc systématiquement à des photos sous exposées en mode automatique.
Le mode manuel permet de garder une exposition stable mais l'éclat des phares est plus intense puisque la vitesse est un chouia plus longue (photo plus exposée). Cela se traduit aussi par quelques artefacts lumineux mais c'est vrai que çà flashe à cette hauteur.
A 17 heures, j'estime que j'ai déjà bien travaillé pour aujourd'hui.
Les photos sont hélas assez ternes à cause du ciel qui est resté toute la journée d'un gris clair monotone. En plus j'ai vraiment eu froid au pieds. Honnêtement, je ne pense pas que je ferai un autre voyage à cette période mais c'est toujours mieux que pas de photos du tout. Contrairement à ce que laisse entendre la phrase précédente, j'ai tout de même passé une excellente journée, très excitante et emplie de bruits extrêmement plaisants. Je rentre à l'hôtel pour prendre une bonne nuit de sommeil, sans pleurs et dans un vrai lit. Bonne nuit!
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