Ma passion pour Ferrari est, je pense, née avec la F40, dont
la ligne agressive et la philosophie sans compromis ne pouvait que frapper
l'esprit d'un jeune adolescent de 14 ans. L'idée qu'elle n'était motorisée "que"
par un V8 suralimenté m'était totalement étrangère et cela n'y aurait sûrement
rien changé.
Déjà a cette époque, je profitais de la moindre occasion pour immortaliser les
bolides avec un appareil photo rudimentaire. Plus étonnant, j'organisais déjà
des déplacements dédiés exclusivement à cette étrange activité: suppliant mes
grands parents de me conduite à Illzach où se trouvait alors la concession
Ferrari pour l'est de la France. Prenant le train vers la Suisse pour visiter
les garages, je réussis même a m'introduire chez Ferrari Suisse à Nyons pour
photographier leur hall d'exposition, aujourd'hui disparu ou en tout cas
transformé en bunker.
Les années passant, je suis passé à autre chose, les Ferraris de route ont
évolué plutôt sagement dans leur design et aucune ne m'a autant stimulé que la
F40 ou la Testarossa de l'époque. Petit à petit, Schumacher a ranimé la flamme
en imposant les monoplaces rouges sur tous les circuits du monde. La gamme s'est
renouvelée avec bonheur, l'Enzo ayant une présence assez magnétique et la 599
devenant tout simplement ma Ferrari préférée de ce que l'on peut appeler l'ère
moderne. Malgré tout ce combustible, il manquait encore une petite étincelle
pour faire rugir de nouveau les flammes de la passion.
Le hasard fait parfois bien les choses, nous décidâmes en 2006 de passer nos
vacances de Pâques à Florence. En préparant notre itinéraire, il ne m'échappa
pas que nous devions passer vers une ville du nom de Modène dont le nom résonne
dans le cœur de tous les tifosis. Nous fîmes donc un petit détour dans notre
périple pour voir Maranello et passer devant la fameuse usine qui produit les
bolides tant admirés. Visite improvisée un dimanche, rien a voir que des grilles
fermées et un village quasiment désert. Malgré tout, le mal était fait, la
passion revenait à grand pas pour prendre aujourd'hui l'intensité d'un véritable
incendie de forêt.
Je découvris sur internet une communauté de passionnés encore pire que moi, dont
la folie consistait à chasser les modèles les plus anciens dont l'avantage est
d'être à la fois rares et parfaitement identifiés par un numéro de série. Moi
qui n'avais connu que les Ferraris post 1987, je m'ouvris à la beauté des
anciennes carrosseries, tombant immédiatement amoureux des 250 GT SWB, TdF et
autres 750 Monza.
De cette première visite restent surtout des souvenirs mais aussi quelques photos (encore timides) prises à la Galleria, dont quelques raretés qu'il aurait été dommage de louper:
une 166MM sn 0042M
une sublime 375 plus sn 0384AM, j'adore cette voiture, il me tarde d'en revoir une
la 250 GTO Noire de Brandon Wang sn 4219GT
une 250 LM sn 5899
une 275 GTB jaune sn 9573
et le concept Pininfarina Rosso pour ne citer que les plus remarquables
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