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Cette année les Mille Miglia sont donc précédées sur tout le parcours par un convoi de 130 Ferrari, le "Ferrari Tribute to Mille Miglia". L'évènement est organisé directement par l'usine et réservé à des clients triés sur le volet possédant des voitures produites de 1958 à nos jours (la dernière course des MM a eu lieu en 1957). Inutile de préciser que l'initiative n'a pas été vue d'un très bon œil par certains concurrents du rallye, inquiets d'éventuels encombrements. En effet, gérer près de 400 voitures n'est déjà pas simple, alors en ajouter encore un tiers de plus, c'est presque du masochisme. Quant à savoir pourquoi Ferrari a été autorisé par les organisateurs à vampiriser le rallye de cette façon, c'est un mystère. Alfa Romeo, qui fête cette année son centenaire et a gagné 12 fois les Mille Miglia (contre 8 fois pour Ferrari) aurait tout aussi bien pu en revendiquer le droit. Bon, je ne vais pas m'en plaindre puisque Ferrari m'intéresse plus qu'Alfa. Sur son site internet, la marque a annoncé 43 modèles différents de toutes époques, on va bien voir de quoi il retourne.

Bien, replaçons nous dans le contexte, il est environ 14:30, Ludo et moi avons plus ou moins fait le tour des Ferrari des Mille Miglia et nous nous inquiétons de l'endroit où sont garées les voitures du Tribute. Au média center, on nous regarde avec des yeux écarquillés avant de nous diriger vers le Monastère de Santa Giulia, à une dizaine de minutes de là. Une fois arrivés, les choses s'annoncent bien avec une California garée dans la rue.

 

Nous nous adressons à l'accueil où l'on nous indique sur une carte l'endroit où se trouvent les voitures: à l'exact opposé. Bon, c'est reparti dans l'autre sens. Ca commence doucement avec quelques Ferrari garées le long de la rue. 336 GT2+2,

 

F40, 16M

         

une 599 GTB bleu foncé

puis le premier choc avec cette 250 GT SWB. C'est celle que j'avais découvert en 2006 dans la cour de Toni Auto, et qui n'avait alors pas encore de bande.

         

Un peu plus loin une 275 GTB, une autre F40

         

et cette Lusso dans une rue transversale.

         

Dans cette rue également, ce spider full black et trois 612 encadrant une F40 supplémentaire

       

Le principe devient plus clair: les voitures sont toutes garées plus ou moins en épi (suivant les possibilités) dans une longue rue.

         

Superamerica et Barchetta

       

       

Le plus surprenant est que la rue choisie est très ... populaire. Vous pourrez le constater sur les photos, les voitures ne sont pas garées devant Dior ou Chanel, mais plutôt devant la laverie du coin.

 

De fait, les photographes sont mélangés avec des habitants qui vaquent à leurs occupations et pensent a autre chose qu'à éviter d'être sur les photos (ce qui serait d'ailleurs impossible). Bon, avec quelques recadrages serrés, çà va.

        

Je me rends rapidement à l'évidence, le plateau d'ancienne n'est pas très prestigieux. Ferrari a sorti sa 750 Monza pour l'occasion

       

Hormis quatre 275 GTB

       

les classiques se limitent à la 250 GT cabriolet rouge vue plus haut, ainsi que celle ci

       

à ces 330 GTC et 365 GTC,

       

275 GTS et 330 GTS

       

On avance ensuite dans le temps avec les Daytona

       

Générations suivantes 365 GTT4 BB et 512 BBi

       

Et c'est tout. Pour compenser la relative faiblesse des grandes classiques, Ferrari a mis le paquet sur les supercars, avec une seule 288 GTO

       

deux F50. Aussi improbable que cela puisse paraitre, l'une d'elle immatriculée en Floride est celle qui m'avait filé sous le nez sur un pont de Palm Beach lors du Cavallino Classic en 2008. 

       

       

Une belle moisson d'Enzo (1% de la production totale)

       

       

       

Lors de ma dernière rencontre avec celle ci, aux Ferrari Days d'Hockenheim 2007, elle était wrappée en noir mat. Comme quoi, les modes, çà va çà vient.

et les plus nombreuses, les F40

       

       

       

Cette 308 GTB Groupe IV Compétizione est elle aussi tout à fait remarquable

Les voitures actuellement en production constituent bien sûr l'essentiel des inscrits, mais il faut reconnaitre que le comité de sélection a fait un effort sur le choix des couleurs. Rosso Mugello

       

Verde (encore celle ci!)

       

Bianco

       

dont cette superbe California One to One à toit noir et intérieur rouge, sans doute celle du Salon de Genève.

le Blu Pozzi est bien représenté

       

Les 612 Sessanta sont naturellement originales.

       

En série limitée, pas de 599 GTO mais un impressionnant contingent de Scuderia 16M

       

Je me dépêche car il y a vraiment beaucoup de voitures et je pense que le temps est compté avant que les participants ne soient appelés à se mettre en place vers la rampe de départ.

        

C'est tout en haut de la rue que je finis par tomber sur 2377 GT, la California ex-James Coburn de Chris Evans. Les pare chocs ont été enlevés ce qui donne au cabriolet le plus élégant du monde un air de mauvaise fille. Je n'apprécie pas trop la transformation mais voir une voiture de ce prix (7 millions d'euros, pour mémoire) devant un tabac de quartier est une chose vraiment très étrange.

         

Je suis arrivé tout au dessus de la rue et je redescends tout doucement quand les premiers moteurs commencent à rugir. Les voitures s'alignent dans une rue où elles sont réceptionnées par des motards de la police qui les escorteront par groupe jusqu'au départ.

       

         

       

       

Un embouteillage assez inhabituel

       

La foule a vite fait de se rassembler pour voir passer les concurrents. 

       

       

       

Quand la voie est libre, la rue étroite donne lieu à quelques envolées rageuses.

       

       

Ca résonne bien. Un des meilleurs moments de la journée en fait.

       

       

       

En tout cas jusqu'à ce que je m'aperçoive d'un mauvais tour joué par le 7D. En mode priorité à l'ouverture, il monte les ISO entre 1600 et 3200 pour garder une vitesse de l'ordre du 1/250, ce qui entraine des photos très bruitées (et encore, j'en ai jeté des bien pires). A choisir, j'aurais préféré qu'il reste à 400 ISO quitte à baisser la vitesse sous le 1/100, ce qui reste gérable. Il faut dire que je ne me suis pas encore donné la peine de lire entièrement le mode d'emploi. Il y a peut être un moyen de paramétrer çà, sans quoi il faudra penser à fixer les ISO pour éviter qu'ils ne montent trop. Plus sophistiqué égal plus complexe.

       

       

 

Une fois la dernière voiture passée, je file au parking souterrain récupérer un peu de matériel (mon flash et mon poncho surtout) et prends le chemin de la Via Venezia d'où aura lieu le départ. Après une quinzaine de minutes de marche, je m'installe face au podium. Le show commence rapidement car il y a du monde derrière.

       

       

         

La grosse surprise est cette 250 LM Stradale qui sort de nulle part. 5995 a été modifiée par l'usine en 1967 pour un usage routier avec notamment une vitre arrière en plexiglas, air conditionné, vitres électriques... La voiture est restée près de 20 ans à Dubaï avant de revenir en France tout récemment. Elle ne participera qu'au départ avant de monter sur un plateau pour rallier Maranello. Ca fait drôle quand même, des pare chocs sur une voiture construite pour gagner les 24 Heures du Mans.

         

       

Alors que l'absence de pare chocs sur la California est tout aussi perturbante.

       

Allez, on se dépêche!

       

       

Les supercars montent tant bien que mal sur la rampe. Les Enzo en position haute ne sont du coup pas très intéressantes.

         

 

Et c'est parti, avec plus ou moins de délicatesse. Mais après tout la route est fermée et le public est venu entendre des moteurs rugir.

       

       

Attention à la dame

 

Au bout d'un moment, le bas de la rampe commence à se désintégrer et la pluie se met de la partie. Les voitures suivantes passent donc juste sous mon nez, ce qui ne facilite pas les photos une fois ajoutés le caméraman, le starter et les forces de l'ordre.

         

Parmi les inédites, une 458 blanche qui n'était pas garée dans la rue avec les autres. Dommage, c'est celle qui m'aurait le plus intéressé. J'espère avoir l'occasion de la revoir.

 

J'ai eu une info indiquant qu'un Club Lamborghini organisait une "contre manifestation" à Cento, vers Modène, pour accueillir les Ferrari. Hélas, je ne peux pas être partout et je tiens à être présent pour le départ des anciennes. Finalement, les 130 voitures étaient bien là. Tous ceux avec qui j'ai discuté regrettent évidemment le faible nombre d'anciennes mais Ferrari est tout entier tourné vers la conquête de marchés émergents, et il est donc logique que la marque souhaite faire plaisir à des clients venus d'Orient, et aux nouveaux propriétaires de California. Les 43 modèles différents étaient ils là? Si l'on considère la F430, la F430 Spider, la Scuderia et la Scuderia 16M comme quatre modèles différents, alors peut être. En tout cas, l'opération est considérée comme un succès puisque le Tribute a d'ores et déjà été reconduit pour 2011.

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