Loin des grosses machines qui mettent la pression au niveau organisation et reportage, il est agréable d'avoir un petit évènement local où l'on peut se rendre en famille. C'est le cas de la Giornata qui est organisée chaque année au Château d'Arlay dans le Jura et qui est consacrée aux voitures et aux motos Italiennes, toutes les autres marques devant se garer devant les portes. C'est la dixième édition cette année, et elle sera dédiée à De Tomaso en ce qui concerne les quatre roues. L'année dernière, la date tombait en même temps que la Villa d'Este donc je n'avais pas pu assister mais cette année, c'est tout bon, le Concorso est le weekend prochain. De toute évidence, mieux vaut que ce soit dans cet ordre là. La météo a joué les Cassandre toute la semaine mais pour le moment, le soleil est là. Nous arrivons sur place vers 13h30. Je sais déjà par mes contacts sur place qu'il s'agit d'une petite édition.
Je trouve facilement une place à l'ombre. Parmi les voitures contraintes de rester à la porte se trouve cette Porsche 911 et cette grand mère que je n'ai pas pris la peine d'identifier (Simca Chambord).
Je passe ensuite sous le porche. J'ai devant moi une vaste pente herbeuse qui
mène au château et à son esplanade. Maserati, Fiat, Alfa Romeo sont stationnées
sur l'herbe. Les motos et les Ferrari ont les honneurs de la surface plane.
Une Lamborghini Diablo est garée en haut également, c'est la voiture la plus
exotique de la journée.
J'accompagne Alexandre dans une des cours intérieures habituellement dévolue au
cheval cabré.
C'est encore le cas cette année, avec notamment la présence remarquable de cette
Dino 246 GT,
Le petit est un peu déçu de ne pas pouvoir entrer dans les bâtiments pour voir
comment vivaient les chevaliers.
Je reviens vers l'avant ou stationne cette 308 polyester familière,
ainsi que cette Gallardo à la couleur... adéquate.
Je repère Etienne qui se dirige vers le bas de la pente. Je le suis pour
échanger les derniers potins de la Villa d'Este.
Ici, c'est le domaine de Maserati: 3200 et 4200 sont venues en force,
avec notamment la présence de ces deux sublimes version Gransport en blanc
perle.
Je retrouve également Nicolas pour échanger les potins du Mans Classic cette
fois puis je remonte vers les bâtiments. Les voitures sont constamment en
mouvement. La Dino s'en va,
tandis que cette 355 arrive. Sa ligne inimitable est toujours un bonheur à
photographier, tellement facile à mettre en valeur.
Egalement sur le départ, cette 348 ts et cette Mondial Cabriolet, qui semble
idéale pour promener les enfants le dimanche. A retenir.
Je vais jouer les puristes mais je n'aime pas que l'on touche aux jantes
d'origine des Ferrari. Et cela inclut les échanges avec des modèles postérieurs
de la marque. Ce jantes de 575 sont belles mais n'en dénaturent pas moins, selon moi,
le modèle original. Cela dit on me souffle dans l'oreillette que ces jantes
n'ont été montées que pour tourner au circuit de Bresse la veille et que me
belle porte habituellement avec ses roues standard. Dans ce cas là évidemment...
Je reviens un moment vers la Diablo dont le capot moteur ouvert exhibe l'énorme
V12.
Je suis un peu déstabilisé par le bouclier arrière enveloppant les échappements,
il alourdit vraiment le style de la voiture.
Voici la 328 de Stéphane, un membre de Forum-Auto.
Au niveau des motos, c'est Moto Guzzi qui est mis à l'honneur. Pour les autos,
c'est une spéciale De Tomaso. Malheureusement il n'y a aucune voiture de la
marque donc je vais avoir du mal à placer le petit texte que j'avais rédigé en
avance.
je n'ai pas su choisir entre ces deux là.
Sur l'arrière, la 512 TR montre elle aussi son fameux douze cylindres Boxer.
Les rangs sont un peu plus parsemés que tout à l'heure.
La Testarossa est à la place la plus photogénique du château.
Une néo-California est arrivée.
J'ai plus ou moins fait le tour du plateau et je sens que la petite famille
commence à s'impatienter. Il est temps de descendre tranquillement vers la
sortie, en profitant des voitures les plus atypiques, chez Fiat...
Soudain, j'aperçois LA De Tomaso de la journée, et ce n'est pas une Pantera mais
une Innocenti. Quelques explications s'imposent. Au début des années 70, le
constructeur italien est repris par le britannique Leyland. De cette alliance
nait la Nuova Mini dont la première série reprend le moteur de la Mini
originale, avec une carrosserie signée Bertone. En 1976, à peine deux ans après
le lancement de ce nouveau modèle, Leyland traverse une grave crise financière
et souhaite céder Innocenti. La marque sera reprise, avec l'aide de l'État
italien, par un homme d'affaires italo-argentin, Alejandro De Tomaso,
propriétaire de la marque automobile de sport du même nom. De Tomaso relance
immédiatement la production des nouveaux modèles Mini Bertone, avec d'abord un
niveau de finition supérieur puis un moteur Daihatsu trois cylindres, mécanique
qu'elle conservera jusqu'en 1993, date de la fin de la production. L'Innocenti
Bertone n'est donc pas une De Tomaso à proprement parler.
Tant pis, je case quand même mon paragraphe: le thème De Tomaso choisi cette
année coïncide hélas avec de grosses difficultés pour le constructeur de la
Pantera. En effet, la région du Piémont, le principal bailleur de fond de
l'entreprise, a décidé de la mettre en vente, alors que les salaires impayés
s'accumulent. Le Piémont cherche à céder les actifs de la société en plus de
l'ensemble de ses infrastructures. BMW a été approché comme repreneur potentiel
mais a fait savoir qu'elle "n'était intéressée ni par la marque De Tomaso, ni
par ses sites de production". De Tomaso avait été mis aux enchères en 2009, et
sauvé par l'ancien président de Telecom Italia, Gian-Mario Rossignolo, qui avait
injecté 116 millions d'euros. L'homme d'affaires avait promis une nouvelle
gamme, coiffée par le SUV Deauville présenté à Genève en 2011. On a pu voir
depuis que tout les grands constructeurs convoitent ce segment et très
franchement le Deauville n'avait rien de charismatique. Aujourd'hui la situation
est dans l'impasse et il y a fort à craindre pour les 1158 employés de la marque
à Turin et Livourne.
Je croise ensuite cette Lancia Fulvia, modèle dont je suis toujours aussi fan,
en particulier dans ses déclinaisons sportives.
Je m'amuse un peu en RAW pour ce clair obscur. Les nuages s'amoncèlent.
La 512 TR se retire. Il est environ 15h00 est pas mal de participants semblent
avoir des kilomètres à faire pour repartir.
Je reviens vers les Maserati où je croise deux FAsters (membres de Forum-Auto).
Nous discutons pendant que je prends encore quelques clichés.
Notamment de cette 4200 à la teinte originale
et de la 3200 de Raphaël qui chauffe en ronronnant agréablement. Du bonheur que
ces Maserati abordables avec un cœur made in Maranello.
Je rejoins la famille à l'extérieur de l'enceinte pour quelques ultimes prises
de vue.
et cette Simca. Qui aurait cru que ce genre de youngtimers reviendrait un jour à
la mode? En tout cas, la couleur de celle ci est parfaite.
Cette Mercury attire pas mal de curieux.
Je dois patienter plusieurs minutes avant d'avoir le champ libre pour cette vue
pleine de potentiel. J'en fais d'abord un HDR qui montre bien que l'orage
approche dangereusement.
Puis dans un moment de folie, je me lâche complètement dans une orgie de calques
de retouche. Il faut bien se laisser aller de temps en temps non?
D'ailleurs, profitant d'un mème
populaire en ce moment, le "What People Think I Do"
, j'ai créé celui ci qui a connu un petit succès d'estime sur Facebook. Comme le
reportage est petit, j'en profite pour vous le montrer.
Voilà, la fin de la journée peut se résumer ainsi: goûter avec les enfants à
proximité du stade, premières gouttes de pluie, retour à la maison sous des
trombes d'eau et des éclairs. Cette dixième Giornata a été sympathique pour
sortir un dimanche après midi. Le plateau n'avait rien de remarquable (en tout
cas pour les gens qui côtoient des Ferrari régulièrement) mais l'ambiance était
sympathique. Ca fait une échauffement pour les choses sérieuses qui vont
commencer vendredi prochain: douze Ferrari sont annoncées sur les rives du lac
de Come, dont une 250 GTO, une 250 LM et une California bleu clair qu'il me
tarde déjà de rencontrer. En espérant que la météo déjoue une nouvelle fois les
pronostics et se montre clémente. A bientôt.
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