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Le moins que l'on puisse dire est que j'ai été agréablement surpris en recevant par courrier une invitation pour participer à un essai routier de la nouvelle Ferrari FF. L’essai aura lieu à Obernai, à proximité de Strasbourg. Il est organisé par Modena Motors, la concession de Mulhouse qui a récemment repris la gestion de la concession de Cannes et qui s’apprête à inaugurer un troisième point de vente à Strasbourg. Je confirme rapidement ma participation à l’évènement, puis l’attente commence. Septembre passe avec une météo exceptionnelle. Puis le 7 octobre arrive, avec des promesses d’averses sur tout l’est. Pourtant, je pars à 08h00 sous un ciel pastel que ne renierait pas un artiste peintre. A 50 kilomètres du but par contre, c'est le déluge. Heureusement, la pluie se calme et j'arrive à Obernai sous un ciel mitigé. Petite surprise en arrivant à l'Hôtel du Parc qui accueille cette journée, le cadre est beaucoup plus étriqué que je ne l'avais imaginé. L'architecture est certes très typique mais cernée de pavillons on ne peut plus standards, et l'Hôtel n'offre qu'un petit parking qui a été privatisé devant le bâtiment principal. Le parc se situe en fait en face, de l'autre coté de la route.

Mais qu'importe, c'est les voitures que je suis venu voir. Il est 10h00 et une FF Rosso Monza (à moins qu'il ne s'agisse du nouveau Rosso Maranello créé pour la FF) se trouve sur le parking. Elle est vraiment impressionnante, imposante. L'avant est très reptilien, à l'image de la 458.

       

L'empattement est conséquent évidemment, puisqu'il s'agit d'avoir deux places arrière spacieuses.

       

J'ai photographié en RAW toute la journée, d'une part car le Rosso Monza (Maranello) est assez difficile à rendre et d'autre part dans l'espoir de sortir quelques HDR mais mes essais n'ont pas vraiment été concluants.

Je commence déjà à m'habituer à l'arrière qui m'avait choqué à Genève, même si ce second pli sous les feux arrière me semble toujours aussi disgracieux.

       

Peu de temps après, une seconde FF de la même couleur arrive et se range à coté de la première. Ca devient intéressant. 

       

       

En plus des FF, Modena Motors a prévu une California

       

et deux 458 Italia, pour le bonheur des clients potentiels.

       

A un rythme régulier, les voitures démarrent puis reviennent après un essai d'une vingtaine de minutes.

       

Les représentants de la concession se relaient pour jouer les accompagnateurs. Le pilote Anthony Beltoise est également présent pour emmener les plus chanceux. Il court pour l’écurie Luxury Racing aux cotés de François Jakubowski, pilote émérite et directeur de Modena Motors.

       

Certains clients sont venus avec leur propre Ferrari.

Pour une Ferrari, le profil est des plus surprenants, mais très réussi.

Le ciel est globalement gris, avec quelques tâches bleues. Pas de pluie mais une lumière vraiment difficile par moments.

       

Je m'aventure sur le trottoir devant l'hôtel pour voir les voitures entrer et sortir

       

et prendre la route. Hélas, celle ci n'est pas très photogénique. Je ne sais pas pourquoi sur de nombreuses photos je n'ai qu'un feu allumé. Une histoire de fréquence des leds peut être?

       

La 458 revient. Elle contraste agréablement avec la banalité du reste de la rue.

       

Au coin de la rue se trouve cette superbe Maserati Granturismo. Je joue un peu avec la limitation de vitesse. Pour une fois que c'est amusant.

       

D'autres voitures sont de retour.

       

Le trois quart avant est vraiment superbe.

       

Quand à la 458, elle est magnifique sous tous les angles.

La F430 Spider reprend la route dans le froid.

L'arrière reste vraiment l'aspect le plus étrange de la FF. Je ne sais pas où les designers sont allés chercher ça.

       

Deux autres clients sont arrivés avec leur belle. La California m'avait choqué elle aussi au début mais j'y suis complètement habitué maintenant et je trouve celle-ci très belle avec ses jantes diamant.

       

Départ...

       

retour. Les allées et venues s'enchainent.

       

       

Je croise deux passionnés de miniatures, qui connaissent d'ailleurs Arthomobiles.

Je fais des allées et venues mais sans trop m'éloigner. Avant d'arriver, j'avais l'intention d'essayer d'aller me placer sur le parcours d'essai mais celui ci n'a pas l'air totalement fixé et avec cinq voitures, l'attente risque d'être longue pour un résultat aléatoire.

       

Je reste donc devant l'hôtel.

       

Le moteur V12 de 660 chevaux devrait être repris dans la remplaçante de la 599 Fiorano, avec quelques adaptations.

       

       

Il est midi, l'heure de la pause. Les deux FF se retrouvent fort opportunément l'un à coté de l'autre

       

       

       

et la lumière est la meilleure jusqu'à maintenant. 

       

J'en profite au maximum. On pourrait même dire que j'en abuse mais le spectacle de deux FF cote à cote est encore très rare, même sur internet.

       

 

       

Il est temps d'aller à l'intérieur. Un configurateur est installé dans l'un des salons, pour les clients potentiels. Le buffet est absolument somptueux, avec du risotto aux girolles ou du veau marengo: un accueil vraiment excellent.

Même si je ne peux pas m'empêcher de guetter ce qu'il se passe dehors, au cas où. Une intruse s'est glissée sur le parking réservé.

La configuration a un peu changé. Deux de mes images préférées.

       

Et c'est reparti pour le va et vient.

       

Le gris foncé n'est pas ma couleur préférée pour les Ferrari mais je comprends que certains propriétaires apprécient sa discretion.

       

Oui, j'ai fait un paquet de fois la même photo, c'est absolument vrai.

       

Cette entrée est vraiment sympathique.

       

Ce qui explique que j'y aie passé pas mal de temps. A l'arrière plan se trouve le fameux parc, avec un bâtiment de caractère. 

       

Comme ça, en légère contre plongée, j'aime déjà mieux ce postérieur.

       

Je tente un peu de 1/50 pour dynamiser le passage dans la rue, qui se fait à très basse vitesse, ralentisseur oblige.

       

       

Alors que je squatte le trottoir, une 599 GTB arrive dans son feulement rauque immédiatement identifiable.

Elle se gare pile au bon endroit. 622 chevaux sur la seconde photo.

       

Pour changer un peu, je sors le cactus et m'attaque à l'intérieur de la FF. Le volant est dans le nouvel esprit Ferrari, avec toutes les commandes centralisées dessus. Le compte tour est central avec la bonne vieille aiguille, encadré de deux écrans digitaux qui donnent la vitesse et d'autres informations.

       

La console de climatisation.

La sellerie est superbe. Les progrès en finition sont vraiment spectaculaires depuis quelques années. Le nouveau vaisseau amiral étant une familiale, des écrans LCD sont fixés dans les appuie tête, et un casque audio est prévu pour ne pas casser les oreilles des parents (à moins que ça ne soit pour s'isoler un peu du tonnerre du V12?).

       

L'intérieur de la California est lui aussi somptueux, dans une superbe teinte chocolat.

       

Mais il commence à pleuvoir, le moment de remettre le toit en dur.

       

Voici un autre duo, moins rare mais néanmoins attractif.

       

       

J'ai mis le 10-22 qui allonge démesurément le capot qui n'en a guère besoin.

       

Voici celle qui sera pour moi la star de la journée. Une sublime 599 HGTE noire avec des étriers rouge et un bruit à tomber, même au ralenti!

       

Et en plus, elle vient de chez moi, bien que je ne la voie pour la première fois. La 599 restera pour moi un must absolu, même après son remplacement programmé au prochain salon de Genève.

La 458 coupé pourrait également gagner quelques chevaux rapidement, pour éviter de voir ses ventes vampirisées par la version Spider.

Je retrouve également Philippe, un lecteur qui vit entre Hockenheim (ou alentours) et la Californie. Autant dire que pour un passionné, ça ouvre des possibilités très nombreuses! Nous tombons d’accord pour élire la 599 HGTE voiture de la journée.

       

       

Je tente de jouer avec l'hôtel et le ciel nuageux mais le résultat n'est qu'en partie satisfaisant.

       

       

Je me suis inscrit comme prévu pour prendre le volant de la FF. Sur les documents à signer, il est stipulé une franchise de 3000 euros en cas d'accident responsable. Gloups. Et je dois indiquer quel véhicule je possède: Renault Mégane!

       

Revue de détail.

       

Lumière naturelle sur l'étrier.

       

La météo s'améliore mais le Rosso n'est pas plus facile à photographier pour autant.

       

Je sens un peu de gêne de la part du staff. Les clients potentiels ont bien entendu priorité et je soupçonne qu'ils soient un peu inquiets à l'idée de me laisser le volant au vu de ma faible expérience de ce genre de véhicule. Je comprends parfaitement ces deux points. D'ailleurs, je ne suis pas un intégriste de la conduite, et je suis toujours excessivement prudent quand la voiture ne m'appartient pas. Le temps passe et je vais bientôt devoir prendre le chemin du retour. Je m'incruste donc à l'arrière de la voiture pour le prochain départ. Comme je l’avais constaté à Genève, il y a largement assez de place à l’arrière et on est très bien installé dans les sièges. La voiture se met en route dans un aboiement rauque et nous partons. La suspension est ferme mais confortable. Après quelques centaines de mètres en ville, nous arrivons sur de petites routes peu fréquentées et la voiture commence à s’époumoner. Malgré son poids, elle part comme une balle et les dépassements sont effectués en un éclair. La vitesse devient importante en un rien de temps mais les virages sont enchainés sans difficultés. L’agilité de la voiture est surprenante, comme l’avait souligné René Arnoux à Gstaad. Mais le plus exceptionnel est le chant du V12. Il monte dans l’aigu, tout en rondeur. Les acousticiens ont bien travaillé, encore mieux que pour la Fiorano. Le son est moins rageur que celui de la 599 GTO, en particulier au rétrogradage, mais c’est ce qui fera de la FF une grande routière. Après un changement de conducteur à mi parcours, nous revenons plus calmement vers la ville. J’ai fait quelques vidéos que je ne pourrai hélas pas publier ici.


La conclusion s’impose : la FF est une voiture qu’il faut essayer avant de se prononcer. Si l’on peut légitimement ne pas apprécier le look de la voiture, difficile de ne pas être conquis une fois à l’intérieur. Comme toutes les Ferrari, elle a une âme extraordinairement généreuse et c’est une bombe. Et même si je n’ai pas eu l’occasion de mettre en pratique la transmission intégrale, la presse automobile semble unanime sur son efficacité. Il reste juste à être prudent sur l’inévitable inertie due au poids de l’ensemble.

Malgré les inévitables réactions épidermiques après sa présentation, je pense que Ferrari a mis dans le mille avec ce concept inédit pour la marque. Un nouveau marché s’ouvre au cheval cabré et sera très probablement un succès. Il y en aura d’ailleurs bientôt une pas très loin de chez moi, que son propriétaire a choisi pour plusieurs raisons : la possibilité de partir pour des voyages à plus long cours qu’avec d’autres Ferrari et de pouvoir emmener des amis ou de la famille dans des conditions confortables. Et que cela soit dit par quelqu’un qui a constaté les performances de la voiture : la FF n’a rien d’une Ferrari de vieux !

Pas de jeu de miroir dans ce face à face étonnant!

       

Il est 17h30, je suis déjà en retard. Je prends le chemin du retour alors que le ciel prend des couleurs magnifiques. Tant pis, c'est comme ça. Le spectacle m'aide à passer les deux heures de voyage de retour jusqu'à la maison.

Il ne me reste plus qu'à partager quelques unes des photos de cette superbe journée avec les organisateurs pour leur récapitulatif interne.

Voilà, la journée a été très agréable, pleine de jolies courbes et de ronronnements spectaculaires. Je ne suis pas pleinement satisfait du rendu de mes photos mais il faut bien faire avec. Je suis définitivement conquis par la FF qui est certainement la voiture la plus étonnante construite par Ferrari à ce jour. Voilà qui augure le meilleur pour une année 2012 qui s'annonce une nouvelle fois riche en nouveautés. Il me tarde déjà d'y être. En attendant, le rythme des mises à jour va se ralentir jusqu'aux Finali Mondiali début novembre, qui seront explosives. Restez fidèles!

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