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Depuis plusieurs années, Artcurial domine outrageusement la semaine des enchères de Rétromobile. Grâce a un lieu de choix, au cœur du salon, mais surtout à des lots absolument exceptionnels. Rappelez vous la Collection Baillon, la Ferrari 335 S ou la Dino Berlinetta Speciale. Cette année promettait de faire encore plus fort avec l'annonce de la mise aux enchères de la Ferrari 275P victorieuse au Mans en 1964. Sortie de la collection du Mas du Clos, cette voiture promettait de faire tourner les têtes et voler les euros. Hélas deux semaines avant la vente, c'est le drame, sous la forme d'un communiqué de presse sibyllin: "Jeudi 25 janvier, les héritiers de Pierre Bardinon, viennent d’informer Artcurial Motorcars, qu’en raison des procédures en cours dans le cadre de la succession, ils suspendent le mandat de vente de la Ferrari 275P pour Rétromobile, signé avec la Maison le 31 juillet 2017." Je ne sais pas si l'argent fait le bonheur mais il a en tout cas l'air de déchirer pas mal de familles. Grosse déception donc pour tout le monde mais heureusement Artcurial n'est pas du genre à tout miser sur un seul cheval et il reste malgré tout de très nombreux lots significatifs dans le catalogue. Les frais à charge de l'acheteur se montent ici à 16% HT jusqu'à 900 000 euros et 12% HT au delà. Ci dessous je vous donnerai les résultats frais et taxes compris.

Si j'ai parlé plus haut de lieu de choix, c'est pour les acheteurs qui peuvent profiter du salon en même temps mais sûrement pas pour les photographes qui souffrent des lumières de la Porte de Versailles et de l'étroitesse des lieux. Cette année, la vente principale compte 131 lots, auxquels il faut ajouter 76 cycles de la Collection Guélon et 47 lots de la collection Broual. Du coup comme chaque année la vente la plus importante est aussi celle dont j'ai le moins de photos à vous proposer. Mon rêve est qu'Artcurial investisse le Grand Palais à la place de Bonhams. Avant de commencer, je tiens à ajouter une dernière chose. Généralement je couvre la vente le mardi soir vers 20h00, au moment du cocktail d'inauguration, ce qui n'est pas forcément l'idéal mais qui me permet de faire mon seul en-cas de la journée. Cette année encore, l'accueil a été parfait avec un risotto à tomber par terre, de la charcuterie excellente et des cocktails énormes, servis par du personnel particulièrement sympathique. Donc pour ça, un grand merci à la Maison Artcurial.

Allez, faut de 275P, commençons par cette sublime Ferrari 250 GT Cabriolet Serie 1, châssis 0849GT. Vingt troisième des 40 exemplaires produits, elle est sortie de l'usine en janvier 1958, de couleur blanche avec intérieur turquoise. Des années plus tard, elle reçoit des freins à disque mais le moteur casse près de Lyon, après plus de 100 000 kilomètres parcourus. La voiture reçoit alors un moteur de 250 Tour de France, 0973GT. En 2013, après de longues recherches, le moteur d'origine est retrouvé et refait. Elle est également restaurée chez Lecoq et peinte en noir (elle était alors rouge) et il faut reconnaitre qu'elle est superbe comme ça. Estimée entre 7 et 9 millions, elle n'a pas été vendue.

       

       

Voilà une autre voiture très intéressante: une Ferrari F430 GTC, châssis 2456, ex-Risi Competizione. Avec Mika Salo et Jaime Melo en 2007, elle remporte sept victoires et remporte les championnats constructeurs et pilotes en ALMS. En 2008, elle participe aux 24 Heures du Mans sous les couleurs du Krohn Racing mais abandonne, tout comme aux 24 Heures de Dubaï l'année suivante. Elle se présente ici dans sa configuration 2007. Vendue 417 200 euros, dans l'estimation.  

       

Cette Ferrari F40, châssis 84481, restée au Japon jusqu'en 2014 et annonçant 29 000 kilomètres au compteur, a été vendue 953 600 euros, dans le haut de son estimation.

Cette Ferrari Enzo, châssis 136736, n'a pas trouvé d'acheteur.

       

Cette Ferrari FXX, châssis 145764, a connu quatre propriétaires mais n'a parcouru que 97 kilomètres, dont un seul en cinquième vitesse. Nul doute qu'il s'agit de la plus frustrée des FXX. On verra ce que son nouveau propriétaire, qui a déboursé 2.67 millions d'euros pour l'acquérir, en fera. Puisse-t-elle un jour connaitre l'ivresse de la vitesse et des freins chauffés au rouge.

       

Cette Ferrari Testarossa, châssis 63909, cumule de nombreux atouts: configuration monospecchio la plus recherchée, rare teinte d'origine, totalement refaite, ce qui explique une vente à 125 000 euros, presque le prix cumulé des deux exemplaires de Bonhams. Et c'est sur son estimation basse.

Cette 512 TR japonaise, châssis 96152, affiche moins de 20 000 kilomètres. Elle a elle aussi été vendue pour 125 000 euros, mais dans le cœur de l'estimation.

Ici une Bugatti Type 57 Galibier, châssis 57291, de 1936, dont la chaine de propriété est connue depuis l'origine. Vendue 244 000 euros, au delà des estimations.

Une Rolls Royce 20/25, châssis GTZ48, exposée au Salon de Paris 1933 sur le stand Barker, n'a pas été vendue.

Cette Hispano-Suiza J12, châssis 13510, carrossée chez Gurney Nutting, a été fabriquée pour le Maharaja Yeshwant Rao Holkar II d'Indore. Celui ci possédait l'une des plus grandes collections de l'époque, dont une Rolls Royce Phantom III carrossée à l'identique de celle ci. Elle a été vendue 643 700 euros, dans l'estimation.

Cette Maserati Mistral 3700 est totalement d'origine, étant restée dans la même famille jusqu'en 2017. Une préservation qui a séduit puisqu'elle dépasse les estimations à 172 800 euros.

Ici une Simca Huit Barquette par Motto, châssis 14-50-63. Engagée au Mans en 1951, elle n'a pas pris le départ. Elle sort d'une restauration complète mais n'a pas été vendue.

Une voiture très importante: cette Gordini Type16 Formule 1, châssis numéro 33, a remporté le Grand Prix de France à Reims en 1952 avec Jean Behra, devant Ascari et Ferrari. De 1952 à 1955, elle compte 47 participations en championnat du monde. Estimée au delà du million d'euros, elle n'a pas trouvé preneur.

Pas de vente non plus pour cette Abarth 1000 SP, châssis SE04/046, première de sa catégorie au Gran Premio di Mugello et seizième de la Targa Florio en 1969. 

Ici une Citroën Visa Chrono Groupe B avec un important historique en course, vendue 26 200 euros.

Cette Dino 246 GTS, châssis 05530, a de nombreux atouts à faire valoir: sa rare et magnifique teinte Rosso Cordoba Metallizato, sa configuration 'chairs and flares' à ailes élargies, ses sièges Daytona. Elle a également appartenu à Laetitia Casta, qui ne l'a cependant jamais conduite puisqu'elle n'a pas le permis. Vendue 345 700 euros, dans l'estimation.

       

Ici une Aston Martin DB4 Série V SS, châssis DB4/1020/R, restaurée pour plus de 100 000 euros. Invendue.

       

Une très belle De Tomaso Mangusta, en état d'origine, invendue

Une Iso Grifo GL vendue 298 000 euros, dans l'estimation.

Cette Porsche 962 C porte le numéro de châssis 962-112. Elle termina dixième au Mans en 1986 et fut championne Intersérie en 1988. Estimée vers 1.5 million d'euros, elle n'a pas été vendue.

       

Ici une sublime Maserati A6G/2000 Berlinetta, châssis 2108. Ce châssis était à l'origine habillé d'une carrosserie Allemano et fut exposé à New York en 1956 avant qu'un incendie ne détruise la carrosserie. Au début des années 2000, l'ensemble châssis / mécanique est remis en état et on y greffe la robe de 2102, une berlinette Zagato qui a été utilisée comme voiture de reconnaissance aux Mille Miglia pas Stirling Moss. Estimée au delà de 2.5 millions d'euros, cette "hybride" n'a pas trouvé d'acheteur.

       

Pièce majeure de la vente, cette Bugatti Type 57C Atalante, châssis 57624, une des 34 Atalante qui on vu le jour (auxquelles il faut ajouter 17 exemplaires sur base de 57S). Celle ci fut exposée au Salon de Genève en 1938. Elle a été vendue 2.9 millions d'euros, sur l'estimation basse.

       

Cette Maserati A6 GCS/53, châssis 2087, a été livrée neuve au pilote Attilio Buffa en 1955, qui l'engagea aux Mille Miglia. Il abandonnera alors qu'il était treizième. Elle se tailla surtout un important palmarès en courses de côte avec 4 victoires et 7 podiums. Elle a été vendue pour 2.445 millions d'euros, en dessous de ses estimations.

       

Un joli trio de Lamborghini Espada. La verte, châssis 8782 est une série II. L'orange, châssis 7063, est une série I, la vingtième produite. La noire, châssis 9804, une série III, est à l'inverse l'une des dernières produites. Elles ont été vendues respectivement pour 77 700, 169 200 et 73 000 euros.

Ici une BMW 328, châssis 85200, équipée d'une rare carrosserie Autenrieth, vendue 500 000 euros, dans l'estimation

       

Une Ruf CTR-2, la neuvième des seize exemplaires produits, vendue 572 160 euros, dans l'estimation.

       

Ce Speedster n'a pas été vendu.

Cette Bentley Continental S1 Park ward, châssis BC3LCH, est restée 60 ans dans la même famille. Invendue.

Ouch, voici un VW Bay WIndow custom modifié en 2014. Vendu 23 000 euros, largement sous les estimations.

Une Mercedes-Benz 300 SL, matching numbers, sortie d'usine de couleur vert clair métallisé. Entièrement restaurée chez Kienle, elle dépasse les estimations à 1.16 millions d'euros.

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Cette Alfa Romeo 8C Competizione de première main a été vendue 238 400 euros, en plein dans l'estimation.

Voici une superbe Lamborghini Islero, châssis 6321, vendue 179 800 euros, sur l'estimation basse.

Ce tracteur Lamborghini DL 20 Lamborghinetta a été adjugé pour 29 800 euros.

Cette 205 T16 n'ayant parcouru que 20 500 kilomètres a été vendue 155 000 euros, dans l'estimation.

       

Une Renault 5 Turbo première série, vendue 103 700 euros, dans l'estimation.

Et une Renault 5 Turbo convertie Groupe IV, qui a participé au Monte Carlo en 1981, vendue 131 000 euros, dans l'estimation.

Voici le dos d'une BMW M5 Production, ex-équipe BMW France, qui fit à l'époque courir Olivier Grouillard. Non vendue.

Cette Ferrari 456 M GT, châssis 126917, est partie à 82 200 euros, sur l'estimation basse.

Cette Porsche 904 GTS, châssis 904-104, a un bel historique en compétition de 1964 à 1969, avec une sixième place au général au Tour de France 1964 et cinq victoires au général dans diverses courses. Elle a dépassé les estimations à 1.87 million d'euros.

Ici une Porsche Carrera 2.7 RS Touring, en livrée "Hellgeld" d'origine. Vendue 536 400 euros, sur l'estimation basse.

 

Ici une Delage D8S carrossée par Chapron, châssis 36019, étonnante avec son toit très bas. Vendue 274 000 euros, loin au dessus de son estimation.

       

A ses cotés une Delage D8 120 Cabriolet, par Chapron également, châssis 51631. Cette voiture est dans la même famille depuis son achat neuve en 1938. Elle a été vendue 536 400 euros, faisant plus que doubler son estimation haute.

Voici une Alfa Romeo 6C 2500 Pinin Farina Speziale, châssis 915169. Cette voiture a été carrossée en 1946, sur la base de châssis livrés à Pinin Farina par Alfa Romeo en 1942. Gracieusement laissée à la disposition du carrossier par sa propriétaire, la voiture est exposée au Salon de Genève, puis à Paris. Les Italiens n'étant alors pas autorisés à exposer, Pinin Farina et son fils Sergio se contentent de garer l'Alfa et une Lancia devant le Grand Palais. Une semaine plus tard, la voiture remporte un prix au Concours d'Elégance de Turin, puis de Monte Carlo. Estimée plus d'un million d'euros, elle n'a pas trouvé d'acheteur.

Une Hispano Suiza K6 Berline sans montant par Vanvooren, châssis 15114, ayant appartenu à Raoul Dautry. Ce haut fonctionnaire s'était vu confier en 1937 la direction d'Hispano-Suiza pour adapter les usines à la production d'armement en vue du prochain conflit. Les ateliers cessèrent donc de produire de voitures mais pas avant que Dautry ne fasse l'acquisition de l'un des derniers châssis K6. Dautry devint Ministre des Armées et son chauffeur prit soin de cacher la voiture pendant la guerre. Elle a été vendue 286 000 euros, au dessus des estimations mais peu rentable au vu des 250 000 euros investis pour sa restauration.

Voici une Horch 853 Sport Cabriolet dans son jus, qui fut livrée neuve en Norvège et réquisitionnée durant la guerre pour transporter des officiers allemands. Au lendemain de la réédition, le Prince Olav de Norvège se retrouva à parader dans cette voiture, qui fut ensuite utilisée par des officiels du pays. Vendue 631 700 euros, dans l'estimation.

La carrosserie de cette Bugatti 57 est celle qui fut exposée sur le stand Vanvooren lors du Salon de Paris 1938. Elle était alors posée sur le châssis 57757, qui fut confisqué par l'armée allemande et retrouvé du coté de Francfort. Après la guerre, la voiture retourna à Molsheim où elle fut séparée de sa carrosserie Vanvooren et habillée d'une robe Gangloff. La carrosserie fut alors installée sur un châssis neuf conservé en stock à Bordeaux, ce qui explique que le châssis ne semble pas avoir de numéro officiel. La voiture n'a pas été vendue.

Cette Bentley 4 1/4-Litre, châssis B132LS dispose d'une carrosserie coupé unique, par Vanvooren. Vendue 278 400 euros, sur l'estimation basse.

Cette Facel Vega FV3, châssis FV357174, a dépassé les estimations à 196 700 euros.

Je ne l'ai pas très bien mise en valeur mais j'aime beaucoup cette Glas 1300 GT dessinée par Frua. Je ne suis sans doute pas le seul car même si elle n'a coûté que  24 400 euros, elle n'en a pas moins doublé son estimation.

Ceci est une Dolo Type JB10, un véhicule à priori unique, vendue 27 400 euros.

Cette Ferrari 308 GT4, châssis 12850 restauré chez Lecoq a été vendu 62 000 euros.

Cette Ferrari 365 GT 2+2, châssis 13733, a été vendue 238 400 euros, sous l'estimation basse.

Cette Ferrari 412, châssis 71509, a appartenu à Vincent Lindon. Elle dispose d'une transmission manuelle et d'un toit ouvrant. Elle n'a pas été vendue.

Ici une De Tomaso Vallenlunga, vendue 292 000 euros, juste au dessus de l'estimation haute.

Voici une Monica 560, châssis 0104, dont seuls 22 exemplaires ont été produits. Vendue 107 300 euros, dans l'estimation.

Cette Alpine 1600 S Groupe 4 Compétition client, châssis 16807, a participé au Championnat de France de la Montagne en 1972 avec Pierre Agostini. Vendue 174 000 euros, sur l'estimation basse.

Cette Alpine 1600 SC de couleur noir tulipe est familière. Difficile de l'oublier puisque sa teinte serait unique. En tout cas elle est déjà passée aux enchères ces dernières années. Cette fois elle a été vendue 113 200 euros, conformément aux estimations.

Voici une René Bonnet Aerodjet LM6, ayant participé aux 24 Heures du Mans en 1963. Invendue.

Cette voiture unique est une De Coucy Prototype Record de 1948, qui ne roula hélas jamais. Estimée entre 5 et 8000 euros, elle a été adjugée 45 300 euros!!

Voici une Titan MK6 Formule Ford, vendue 23 800 euros, alors qu'il n'en était espéré qu'entre 3 et 6000.

Même estimation pour cette GERCA Formule France, qui part à 21 400 euros.

Cette Lancia Fulvia Rallye 1600 HF a atteint 59 600 euros, juste son estimation basse.

Cette étrange machine est une NSU HK101 Kettenkrad, une moto chenillée motorisée par un 4 cylindres 1.5 litres. Il fallait y penser. Vendue  69 100 euros, dans l'estimation. A vrai dire dans tous les deux roues certains ont atteint des sommes étonnantes, enfonçant toutes les séries ultra limitées de Ducati ou autre motos de course.

Et pour terminer, voici une Riffard Renault Tank Record. Historiquement, l’ensemble châssis tubulaire et mécanique provient de l’une des deux Guépard à moteur Renault construites à Paris entre 1952 et 1953 par la S.E.R. (Société d’Etude et de Recherches). Elles se présentent au Bol d’Or 1954 avec les n°76 pour René Paris et n°77 pour Paul Bobet, qui termine vingt deuxième. Paul Bobet après un accident décide de faire réparer sa voiture qui sera habillée d’une carrosserie avec l’objectif de prendre le record du monde de vitesse en classe 750cc. Etudiée et dessinée par Marcel Riffard, la carrosserie est profilée à l’extrême et ressemble à une aile d’avion. Estimée entre 15 et 25 000 euros, elle est vendue 57 200 euros.

       

Malgré l'absence d'un lot qui aurait sans doute allégrement dépassé les 25 millions d'euros, Artcurial a su tenir la barre et engranger plus de 31.8 millions d'euros de vente, plus que ses deux concurrents, prouvant que la place parisienne est capable de sortir de gros scores. Si 86% des lots ont été vendus, 40% l'ont été ay dessus de l'estimation, ce qui est plutôt exceptionnel ces temps ci. Cinq enchères finissent millionnaires et quelques records ont été établis, pour la Delage D8 par exemple, ou la Bugatti Atalante. Enchères record également pour une Porsche 356 Pre-A 1300 et une Alpine Renault 1600 SX.

Pour ma part et malgré l'absence de la 275P, je pourrai ajouter quatre châssis à ma collection (Maserati A6 GCS, FXX, F430 GTC et Porsche 962), un très beau résultat. Plus que jamais je regrette de traiter cette vente avec un peu trop de légèreté, pris dans le rush du salon et contrarié par un placement difficile. J'ai eu peur un moment d'avoir raté des gros lots, comme les Bugatti ou Hispano-Suiza Vanvooren. Au final, si je les ai cataloguées, je ne les ai vraiment pas mises en valeur. Même si les conditions sont difficiles, il faut que je m'applique à mieux mettre en avant la plus belle vente de la semaine, et à traiter davantage de lots. Message à l'intention du Moi de 2019!!

 

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