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Année paire, celle du salon automobile le plus fréquenté au monde. Lors de la dernière édition, 1.23 millions de visiteurs s'étaient pressés dans les allées. Cette année, Ferrari présentera son ultime modèle V8 atmosphérique, Lamborghini a promis une surprise, Mercedes devrait dévoiler la remplaçante de la SLS, la GT. Je prêterai également attention à l'exposition "l'automobile et la mode", qui verra la suite de la tournée de la Delahaye 135S Figoni & Falaschi primée à Chantilly et la présence de l'Alfa Romeo 33 Carabo Bertone. Je chercherai également les voitures de compétition, en particulier l'Audi vainqueur des dernières 24 Heures du Mans.

Cette année, pour des raisons purement financières, je pars plus tard que d'habitude. Difficile de refuser un aller retour pour 45 euros. Je devrais donc arriver un peu avant dix heures à la porte de Versailles mais honnêtement, mon programme n'est pas hyper chargé non plus. Au niveau matériel, plus ça va, plus je voyage léger. Je pars avec un simple besace contenant le 6D avec le 24-105, ainsi que l'équipement spécial hôtesses: 70-200 et flash. Ca fait du poids sur une épaule mais je sais que si je mets ça dans un sac à dos, j'aurai la flemme de faire les changements d'objectifs.

Bon, l'avantage est que je peux me lever à 06h00, un luxe. Mais après la combo TGV - Métro, j'arrive sur place juste avant dix heures, deux heures trente après l'ouverture des portes. Conséquence immédiate, j'entre dans un Hall 1 déjà bondé. Chez Aston Martin, le stand est réduit au strict minimum.

       

Pas de Lagonda en vue mais cette Rapide mat que je trouve d'assez mauvais goût. Ces dernières semaines, des rumeurs ont été lancées sur un éventuel rachat par Daimler. En effet, depuis juillet, un accord a été signé entre Aston Martin et Mercedes pour faire profiter la marque anglaise des talents de motoriste de l'allemande. En échange, la marque à l’étoile est entrée à hauteur de 5% dans le capital d’Aston Martin. En attendant plus? Ce serait sans doute la meilleure chose qui pourrait arriver à Aston Martin.



Chez les constructeurs français, je retrouve la Peugeot Exalt, croisée à Chantilly. La présentation des concepts Peugeot est toujours aussi soignée. Peugeot continue à jouer avec les textures et les matières. Après le cuivre de l'Onyx, la carrosserie de l'Exalt est en acier brut. Franchement, c'est du beau boulot.

       



Et voici la Citroën Cactus Airflow à motorisation hybride.



Trop tard pour aller chez Ferrari, ça va être bondé. Je change de Hall et me dirige vers le groupe VAG. Chez Porsche, rien de nouveau, hormis un Cayenne Hybride. J'ai déjà couvert la 919 sous tous les angles à Genève, donc je zappe.



Chez Volkswagen, voici un concept aussi bizarre qu'intéressant, le XL Sport. Celui-ci part sur la base du XL1 et lui adjoint le moteur d'une... Ducati 1199 Superleggera. Le V2 développant pas moins de 200 chevaux, et le poids contenu à 890 kilos, permettraient d'atteindre 270 kilomètres heure. C'est aussi osé qu'étrange.

       

       

Deux designers dessinent des voitures en live. Leur assurance et leur talent sont impressionnants.



Le stand Audi est saturé de monde. Je ne l'ai jamais vu autrement, dans tous les salons.

Vous le savez, je collectionne les numéros de série de voiture de compétition, en particulier celles qui ont bien figuré au Mans. Voici, à priori, l'Audi R18 e-tron quattro qui a remporté les dernières 24 Heures. Il est arrivé à Audi de retirer immédiatement un châssis vainqueur et de le laisser en l'état.

       



Celui ci a été nettoyé mais on voit qu'il a couru. Il faut dire que la saison de WEC n'est pas terminée, puisqu'il reste encore quatre courses à disputer. Cela dit, les 6 Heures de Fuji ont lieu pendant le Salon donc je ne sais pas trop que penser. Le calendrier s'accélère après une pause de plus de trois mois suivant les 24 Heures. J'ai entendu parler d'un calendrier hivernal qui terminerait la saison par un grand final au Mans, et je trouve l'idée excellente. Cette solution est à l'étude pour 2016 ou 2017. En attendant, le calendrier 2015 vient d'être dévoilé avec 8 dates, dont quatre européennes à Silverstone, Spa, Le Mans et le Nürburgring.



Toyota expose aussi une de ses LMP1, la TS040 qui a (semble-t-il) terminé troisième cette année. J'espère de tout cœur qu'ils finiront par s'imposer dans la Sarthe.



Chez Lamborghini, la conférence de presse est terminée depuis une petite heure. Une Aventador et une Huracan blanches accompagnent le dernier concept de la marque: l'Asterion.

       

Un nom particulièrement bien choisi puisque c'est celui du minotaure, créature mythologique, hybride d'homme et de taureau. Or la dernière création venue de Sant'Agata est bien une hybride. Elle est propulsée par le V10 5,2 litres de 610 ch de l'Huracan, associé à trois moteurs électriques développant chacun 100 ch. La transmission est intégrale. La voiture peut parcourir 50 kilomètres en mode électrique exclusif, tandis que la consommation théorique tombe à 4.2 litres au cent. Des caractéristiques qui rappellent celles des trois épouvantails de la catégorie: LaFerrari, 918 et P1.

       

Au niveau du style, l'Asterion se différencie radicalement de ses "concurrentes" mais aussi des dernières et extravagantes Lamborghini comme l'Egoista ou la Veneno. L'avant rappelle un peu l'Estoque alors que la ligne générale assez ronde évoque plutôt la Miura. De fait, il s'agit plus d'une Grand Tourisme que d'une hyper sportive.

       

Les portes s'ouvrent à la façon des Aston Martin, en plus accentué.



Le stand est resté fermé toute la journée, une première chez Lamborghini, donc je ne peux même pas vous montrer l'arrière de l'auto mais il rappelle beaucoup celui de l'Huracan. Et en plus ils n'ont pas amené leur méga canon de Genève.

       

Bon, je vais être franc, la foule énorme (on m'a parlé de 16 000 accréditations), les journalistes avec leur bébé en poussette ou leur enfant de 8 ans commencent à me gonfler. Je sors et me dirige vers le hall 8 qui abrite l'exposition "l'automobile et la mode". Le parc des expositions étant assez étendu, les constructeurs ont mis à disposition des navettes presse, pour la plupart électriques. Je n'ai été témoin d'aucun accident, ce qui est un petit miracle compte tenu du monde qui gravite entre les halls et des voitures qui arrivent en catimini derrière. La voiture électrique, nouveau fléau des piétons?



En fait, point de Delahaye 135 Figoni & Falaschi, promise dans un communiqué de presse. C'est la Talbot 150 SS, habillée par le même carrossier, qui est présente. Elle aussi a été primée à Chantilly.

       

Mais l'attraction principale de cette exposition est cette spectaculaire réplique de Voisin C28 Aerosport, basée sur les plans du prototype. J'ai toujours des sentiments assez ambivalents sur les répliques. Sur Ferrari, je ne les regarde même pas, c'est acquis. Dans beaucoup d'autres cas non plus. Mais pour ce genre de voiture, que je n'ai jamais vue et que j'ai peu de chance de rencontrer un jour, je trouve ça intéressant, surtout que la qualité est au rendez vous. Idem pour la Bucciali TAV 30 vue à Rétromobile en début d'année. Par contre, c'est sûr que si un jour j'ai la chance de croiser le seul exemplaire authentique survivant, celui ci perdra immédiatement toute valeur à mes yeux.

       



Ce coupé deux places fut l'un des premiers à intégrer les ailes avant à la carrosserie. Cette voiture date en effet de 1935! Sa ligne de pavillon surbaissée et son toit coulissant restent encore très modernes aujourd'hui.

       

Le soucis du détail est partout

       

               

L'intérieur est signé Hermès.

       

Seule ombre au tableau, la plaquette explicative ne mentionne pas la nature particulière de cette voiture, un manque d'honnêteté que je ne peux une nouvelle fois que déplorer.

       

Ici une Renault Viva Grand Sport Cabriolet.

       

Et la Peugeot 402 Eclipse.

Voici ensuite une Renault Juvaquatre aux couleurs de Nina Ricci.

       

Une Facel HK II

Une magnifique Jaguar

       

et une très belle 300 SL

       

Une Subaru 360.

Cette Matra 530 a été personnalisée par la peintre d'origine ukrainienne Sonia Delaunay, pour être vendue au bénéfice de la fondation pour la recherche médicale.

Cette Silver Shadow a appartenu à Yves Saint-Laurent.

Voici ensuite trois concept cars. Le seul que je n'ai encore jamais vu est l'Alfa Romeo Carabo, dessinée par Marcello Gandini pour Bertone en 1968, sur base de 33 Stradale, rien de moins. Dévoilée au Salon de Paris, le succès est tel que Gandini se voit confier un nouveau projet qui deviendra la Montreal.

       

       

Voici ensuite la Maserati Boomerang,

       

et la Mercedes-Benz C111-II

       

Une Toyota 2000 GT

et une Alpine très années 70.

Ici une Renault RE30 à moteur turbo.

       

Années 70 toujours avec cette Alfa Romeo Montreal ou cette Fiat 130 à l'intérieur très... orange.

       

Le concept-car Renault Talisman date de 2001, dessiné par Patrick Le Quément.

Ici la Smart fortwo par Jeremy Scott, dont les ailes ont été conservées pour la commercialisation d'une série limitée.

Et deux des concept cars français les plus réussis de ces dernières années, que je ne me lasse jamais de revoir, DeZir et Survolt.

       

Et je termine la visite du Hall 8 avec deux prototypes Courrèges électriques, la Pixi et la Bulle.

       

Je passe ensuite chez Mercedes pour voir la remplaçante de la SLS. Voici donc l'AMG GT, tout simplement, qui chassera sur les terres de la Porsche 911.

       

Les portes reviennent à un mode d'ouverture plus classique: finies les ailes de mouette. Une configuration sans doute plus pratique sur le long terme.

Chez Infiniti, voici le concept Q80 Inspiration, qui mesure plus de cinq mètres de long.

       

Chez Jaguar, je retrouve avec plaisir la Project 7.

Changement de Hall pour arriver chez BMW. Pour une fois, la M ne se cache pas (trop), avec la présentation de deux M4.

       

La i8 a droit à une présentation très classieuse.

Coté Rolls, voici la Waterspeed Edition vue à la Villa d'Este, et une Wraith, toujours aussi séduisante.

       

Et la Mini Vision.

       

Bon, il est temps de passer chez Ferrari! Je rentre sur le stand sans difficultés (ce n'est pas toujours le cas). Sont exposées une 458 Spider, une California T,

       

une F12, une FF,

       

       

et une Speciale bien sûr.

       

De la petite nouvelle, on ne voit pour l'instant que le moteur.

Dans l'Atelier se trouve une FF Grigio Abu Dhabi. C'est à priori la même qu'à Francfort l'an dernier.

       

Mais comme je ne l'avais pas ouverte à l'époque, j'ai bien l'intention de me rattraper. Pas de doute, la finition Ferrari a fait des progrès.

       

L’habitacle de la voiture exhibe des matériaux de luxe, tels que le cuir Frau « Soul Aretha », ou encore l’élégant tissu de confection « Solaro », avec ses finitions légèrement irisées. Un soin tout particulier a été apporté au choix et à l’assemblage de chacun des nombreux détails originaux qui composent l’intérieur, des touches tek et frêne de l’habitacle jusqu’au revêtement en tissu et cuir tissé du coffre.

       

       

J'aurais bien vu cette F12 dans l'Atelier cela dit.

Voici une montre qu'on ne trouvera jamais à -40% sur le Ferrari Store.

Bien, il va être temps pour Ferrari de dévoiler la Speciale A, pour Aperta, version découvrable de son V8 le plus pointu. La conférence de presse a lieu à 12h45. A midi, je me positionne avec Joris au meilleur endroit possible. Di Montezemolo présentera-t-il sa dernière conférence de presse, fera-t-il ses adieux? On va le savoir très vite. En tout cas, Luca di Montezemolo est bien présent. Sergio Marcchione aussi, même si les deux hommes semblent garder leurs distances. John Elkann ne lâche pas Marcchione d'une semelle.



Dès que Fiat a terminé sa conférence sur le stand voisin, un compte à rebours de 60 secondes débute sur l'écran géant.

Un film s'affiche ensuite, rappelant les grandes étapes de la 458, qui a fait l'objet de presque une nouveauté par an, avec les versions Spider, Challenge, et Speciale. Puis Luca se présente seul au micro.

Finalement, son discours est comme d'habitude un modèle de platitude, énonçant les données techniques de la nouvelle voiture puis mentionnant que la California T est désormais disponible avec le dispositif embarqué d'Apple, CarPlay.

Aucune mention de son départ, ni de la stratégie à venir de la marque concernant les moteurs par exemple. On ne discute pas de cela devant la plèbe. La seule chose un peu inhabituelle est une main agitée pendant un temps inhabituellement long. L'homme s'efface ensuite. Personne ne vient soulever le drap. La voiture s'illumine par le dessous, Japan-style,

Quelque chose bouge à l'intérieur et soulève le drap. Quelqu'un était caché dans l'auto et en sort en emportant le drap avec lui! Une créativité tout aussi inhabituelle!

Et voici donc la 458 Speciale A.

L'équipe des cadres dirigeants vient voir la nouvelle de plus près.

       

Montezemolo salue une nouvelle fois assez longuement. On peut faire dire ce que l'on veut aux images mais je pense qu'il y a eu un vrai moment d'émotion pour lui à ce moment là. Une autre rencontre avec des journalistes VIP a eu lieu dans l'Atelier où il les a salué un par un, pour ses adieux.

Le système est exactement le même que celui de la 458 Spyder, avec un toit en dur basculant.

       



Elle est présentée dans une superbe livrée Giallo Tristrato.

       

       

Il y a un peu de monde.

Une photo facile mais efficace.

Il est temps d'aller voir cette voiture de plus près. Retour sur le stand.

Alcantara, tissu technique, carbone, dépouillement, l'intérieur est classique.

       

Hormis le carbone teinté bien sûr. Belle preuve de savoir faire mais résultat mitigé tout de même.

               

Ca fait certes écho à la livrée de la voiture mais c'est un peu trop, justement.

       

On dirait qu'il serait également plus sage d'éviter le carbone au sol. Je préfère la simple plaque en alu.



Tout comme pour la 16M, la voiture sera produite en édition limitée à 499 exemplaires. Cette fois, pas de plaque 1 of 499. Pour ceux qui auraient encore des doutes (ou des illusions), toutes les LaFerrari ou 599 GTO ont la même plaque, 1 of xxx, qui ne signifie pas du tout "première sur 499" mais "une parmi 499". Un erreur d'interprétation courante.

Une autre plaque entre le sièges vante les trois récompenses de meilleur moteur de l'année remportées par le V8 de la 458. Ce qui n'empêche pas qu'une page importante va se tourner dès le prochain Salon de Genève.



La Speciale A restera dans l'histoire de la marque pour deux raisons: c'est la dernière voiture présentée sous la présidence de Luca Di Montezemolo mais surtout, il s'agit du dernier V8 atmosphérique de la marque. Bien sûr, tout peut être bouleversé avec le changement de direction en cours mais Ferrari a clairement annoncé que dans l'avenir, tous ses V8 seraient turbocompressés et tous ses V12 seraient hybrides. Une décision qui ne me choque pas puisqu'elle ira forcément dans le sens d'un plus grand agrément de conduite et d'une amélioration des performances.

       

       

J'ai déjà parlé dans un reportage précédent du départ de Di Montezemolo. Dans la foulée de cette annonce, Ferrari a indiqué renoncer à la limitation volontaire de sa production et porter celle ci à 10 000 voitures par an. Les décisions n'auront pas trainé. Paradoxalement, c'est du coté des routières que LdM aura excellé: hausse des finitions, diversification de la gamme, personnalisation, ventes et bénéfices records... Ferrari ne s'est jamais aussi bien porté, sans y perdre son âme. Malheureusement, sa gestion de la Scuderia aura été catastrophique. Après le départ de Jean Todt, qui a justement réussi à sauvegarder son équipe des ingérences de la direction, les mauvaises décisions se sont enchainées: éviction de Schumacher et de Ross Brawn, création d'une équipe 100% italienne sans management fort, éviction de Raikkonen à grands frais, retards dans la remise en état de la soufflerie, ratage complet de la nouvelle voiture, critiques contre le seul pilote capable de flatter un peu la F14T, déclarations grandiloquentes à mauvais escient... En pleine crise de popularité, la F1 ne peut se permettre les divagations de deux égos mégalomaniaques et Bernie semble accroché à la discipline jusqu'à ce que la mort les sépare. A terme, je pense que le départ de Di Montezemolo sera bénéfique à la Scuderia, où il vaut mieux bosser dur en silence que se comporter en diva dans les médias.

       

J'en ai fini avec le stand Ferrari, mais pas tout à fait avec la marque, qui vient de dévoiler la F60 America. Pas au Salon, cent fois hélas, mais sur internet. Il s'agit d'un modèle destiné à célébrer les 60 ans de présence de Ferrari en Amérique du Nord. Dix exemplaires seront produits (pour un prix supposé de 2.5 millions d'euros), pour le marché américain uniquement. Evidemment pour les Etats Unis, il s'agit d'un V12 découvrable. La sellerie est asymétrique, avec du rouge à la place du conducteur, et un drapeau américain stylisé au centre de chaque siège. Franchement, je l'aime beaucoup, bien plus que la plupart des Projets Spéciaux, et j'espère qu'il sera possible de l'apercevoir en Europe, même si les chances sont maigres.

       

Allez, je repasse un coup chez les français! Pour les amateurs de Venturi, voici le tout premier exemplaire roulant du modèle.

Puis j'accompagne Alexsmolik en salle de presse. C'est une ruche impressionnante/ Je n'étais jamais venu là. Pendant qu'il monte et publie la vidéo de la Speciale A, je tchatche et bois un coup. Puis je vais manger chez Volkswagen (saucisse curry, évidemment). Et c'est reparti. Chez Citroën, pardon, DS, voici la DS3 WRC et la Divine.

       

Chez les voisins, voici la 208 T16

et sa (très) grande sœur, la 2008 DKR, animée par un V6 turbodiesel et deux roues motrices. Ce n'est pas glamour mais on peut faire confiance à Peugeot pour bien figurer au prochain Dakar.

       

Et enfin, voici le Quartz, un superbe SUV Hybride dont on ne peut qu'espérer une mise en production.

       

       

La 308 R complète ce très beau stand.

Chez Renault, c'est le contraire. Twingo et nouvel Espace à gogo. Ce dernier est le fruit de la collaboration de Renault et Daimler, qui a corrigé la copie. La marque allemande a juste oublié de mentionner que 160 chevaux en diesel (ou 200 en essence) étaient un peu juste de nos jours pour un vaisseau amiral. De façon incompréhensible, la R.S 01 était absente de journées presse et n'a fait son apparition que lors de l'ouverture au public. Renault, tu déconnes grave!

Chez Nissan, voici le concept Pulsar Nismo J'avoue que je n'avais jamais vraiment entendu parler de la Pulsar mais cette version dévergondée est plutôt séduisante.

Chez Alfa Romeo, le salut se trouve dans les anciennes.

Je traverse un hall généraliste et tombe sur cette AM V8

et sur cette 919. Je ne sais pas de combien de maquettes dispose Porsche mais je préférerais voir la voiture qui court pour de vrai.

Chez Honda, c'est aussi une redite, même si elle est agréable.

       

Vous vous souvenez du Quartz? Eh bien voici le Toyota C-HR, un...SUV Hybride.

C'est çà ou l'i-Road, un truc bizarre entre le scooter à trois roues et la voiture.

Chez Bentley,

présentation de la Mulsanne Speed, qui développe 537 chevaux.

       

Si l'on en juge par la fréquentation du stand, Volvo fait un carton avec sa nouvelle XC90. Décidément, les SUV font un retour en force. La marque s'est fixé un objectif ambitieux pour 2020: plus aucun mort ou blessé grave dans ses véhicules, grâce à un arsenal de sécurité active et passive: conduite autonome dans les embouteillages, assistance aux intersections, détection des animaux sauvages...

Je repasse un coup chez Lamborghini. Stephan Winkelmann enchaine toujours les interviews sur un stand verrouillé. Je prends de la hauteur.

       

J'attends un bon quart d'heure que le PDG fasse deux pas à gauche.

En attendant, je me suis un peu occupé avec le stand Porsche. Son seul angle digne d'intérêt cette année.

J'aime assez les voitures blanches, sauf les Lamborghini. Cela dit, le toit en carbone de l'Aventador est plutôt agréable.

Pour terminer la journée, je décide de retourner chez Mercedes où une AMG GT jaune a rejoint la grise. Elle est superbe.

       

Par contre au niveau du moteur, c'est la fonction avant tout.

L'intérieur est très sobre.

Non, vous n'êtes pas chez BMW, ceci est la prochaine classe S.

Et la nouvelle C63 AMG. Attendons la Black Series mais elle me plait à priori moins que la précédente.

A l'intérieur, une étrange console en carbone et une tablette greffée là comme un cheveu sur la soupe. Manifestement tous les constructeurs sont partis pour intégrer plus ou moins bien des fonctions tactiles, alors que l'envoi de SMS ou la consultation de Facebook en conduisant risque de devenir l'une des causes principales d'accident dans le futur. Un choix étrange, ou un premier pas vers la voiture autonome, dans laquelle le "conducteur" sera trop occupé à poster des statuts pour regretter de ne pas conduire lui même?

       

Euh, vous avez peut être l'impression qu'il manque quelque chose sur cette page? En plus de ne pas avoir vu de voiture réellement intéressante, j'avoue qu'aucune hôtesse ne m'a vraiment tapé dans l'œil non plus. Oui, c'est triste.

               

A 19h10, il est temps de partir. Les VIP arrivent pour le cocktail inaugural du soir. Voici Jean-Pierre Beltoise, et une belle surprise, Jacqueline Cevert-Beltoise, la sœur du pilote disparu il y a 41 ans.

       

Il est d'y aller, mon train est dans une heure. Petit coup de flip quand un colis suspect dans une station immobilise la ligne 1 pendant de longues minutes. Je finis par sortir du métro pour attraper le RER A, qui me dépose à la gare avec une petite marge de sécurité. Il est 23h00 quand j'arrive à la maison. Juste le temps de vider la carte mémoire et au lit. Demain à 06h00, c'est le départ pour le Castellet et les Dix Mille Tours!

Il est temps de conclure sur cette édition 2014 du Mondial de l'Automobile. Alors, déception attendue? Oui et non. Clairement, Genève est le salon du prestige. Francfort est la grand messe des constructeurs allemands. Quand à Paris, France oblige, il s'agit d'un salon populaire avec des petites voitures, diesel ou hybride, mais peu de haut de gamme. Cela dit, je le savais avant de venir et j'ai fait le déplacement avant tout pour perpétuer la tradition: ça fait un paquet d'années maintenant que je n'ai pas raté un grand salon européen et on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise. Ca n'a pas été le cas cette année mais ça ne m'empêchera pas de persévérer et de revenir pour la prochaine édition, le cœur plein d'espoir.

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