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Samedi matin, c'est dur de se lever à 6h45. Symptômes classiques du photographe de voitures, j'ai déjà très mal aux cuisses, car j'alterne souvent des prises de vues debout puis accroupi. Le manque d'exercice se fait cruellement sentir. Tiens, une voiture familière m'attend sur le parking. J'ai beau en voir plusieurs dizaines par jour, je suis à chaque fois soufflé par la beauté des lignes de la 599. En réalité, quand je reviendrai le soir, il y aura au moins six Ferrari garées devant l'hôtel.

J'arrive donc pour huit heures, juste pour l'ouverture de la billetterie. 48 euros pour le pass valable deux jours.  Sur le parking, je rencontre ma première M3 nouveau modèle, la fameuse dont le bossage du capot cache un redoutable V8.

La devanture de l'Enzo lounge devient de plus en plus fournie. Je profite du petit matin pour faire une photo d'ensemble car quelque chose me dit que ça va devenir compliqué une fois que les participants vont commencer à arriver.

 

Effectivement les premières voitures arrivent, une F50, suivie rapidement par une nouvelle Enzo (la septième)

       

puis une F40 et une jolie Challenge Stradale blanche,

       

des duos étonnants

       

et des F430 personnalisées

       

Je rejoins la fameuse tribune Sud afin de bénéficier de conditions d'ensoleillement acceptables. C'est le dernier roulage pour les F430 avant le début des courses.

       

       

       

Après ça, des hurlements stridents déchirent le silence. Les plus fortunés parmi les passionnés de Ferrari entrent en scène avec les Formule 1 du programme Corse Clienti. C'est impressionnant de voir autant de monoplaces rouges d'un seul coup.

       

       

       

       

Début d'après midi, c'est le début des courses proprement dites, avec d'abord les grilles A et B des Historiques.

       

       

       

       

Les pilotes donnent le maximum, au risque de se mettre dans des situations périlleuses

       

La plus lente est sans conteste l'Ellena dont les suspensions sont loin d'être adaptées à ce genre d'exercice. La pauvre voiture se couche littéralement dans les virages, ce qui impose une certaine prudence.

       

Ce qui m'amène a aborder le sujet de la conduite "à la Carlos Monteverde". Une discussion a eu lieu récemment sur Ferrarichat concernant les course de véhicules historiques, suite à l'accident grave d'une Bizzarrini lors du festival Goodwood Revival. Certains pensent que quelques pilotes poussent leurs machines trop près des limites, d'autres que la course automobile se doit d'être une compétition quelles que soient les conditions. C'est vrai que la notoriété gagnée dans ce genre de compétitions est négligeable. Je ne sais pas du tout qui a gagné les courses de ce week-end. D'un autre coté, voir la Testa Rossa de Monteverde en glisse des 4 roues dans tous les virages est un plaisir absolument grandiose. L'homme a un coup de volant impressionnant. Ce que je comprends et cautionne moins, ce sont certaines manœuvres où les portes sont fermées de manière brutale, injustifiée et pouvant facilement conduire à un accrochage. Ce genre de manœuvre peut être attribuée à un manque de visibilité dans les rétroviseurs mais il me semble qu'un fois au moins elle a été faite de manière délibérée. La course automobile, c'est la vitesse, la glisse, la virtuosité. Si la voiture est cassée, il est évident que le propriétaire fera tout pour la remettre en état. Il ne faut cependant pas oublier le terrible prix payé par les pilotes dans les années 50 et 60. Pour moi, rouler vite, faire le spectacle, c'est bien; chercher une victoire vide de sens au risque d'accrocher un autre collectionneur, c'est tout à fait inutile. Voilà pour cette petite parenthèse. Voici donc des clichés de Carlos Monteverde menant sa TR à la limite: c'est magnifique! Mais trembler pour deux voitures inestimables lors d'un dépassement inutilement risqué, c'est moins agréable

       

       

       

Une des 250 TDF achève ici son week-end de course suite à un problème mécanique.

C'est au tour du Scandinavian Challenge de disputer la première course du week-end. Les différences de performances entre les différentes générations de modèles sautent rapidement aux yeux, sans grande surprise.

       

       

Le vainqueur :

puis le Trophée Pirelli F430

       

       

Une conclusion s'impose, pour des courses de gentlemen drivers (si l'on en juge par leur audience microscopique), c'est très musclé et les voitures ont vite fait d'arborer des stigmates plus ou moins importants, quand ce n'est pas pire.

       

       

Vous commencez a avoir l'habitude de l'ordre d'apparition, la grille C des Historiques entrent en piste pour en découdre. Si les F430 font un bruit somme toute assez feutré, les vieilles mécaniques déchirent le silence de leurs hurlements: c'est vraiment excellent et tellement plus agréable que le bruit strident des Formule 1.

       

       

       

       

               

       

       

       

       

       

Au moment de la pause, je vais trainer un peu dans les parkings réservés au non Ferraristes, ce qui ne veut pas dire que les gens viennent nécessairement en Fiat Uno. Ainsi, je tombe sur ma première Audi R8 (oui, ça fait beaucoup de premières mais que voulez vous, quand on habite à Besançon, on a peu l'occasion de voir des voitures exotiques)

       

puis sur ma deuxième R8. Quel regard méchant!

       

Je reviens ensuite vers la tribune Sud pour le Trophée Shell F430 (même voitures que pour le Trophée Pirelli)

       

       

       

Ca fait maintenant un long moment que je ne suis pas revenu voir le parking. Comme prévu, il y a un paquet de nouveautés très intéressantes, en plus des dizaines de F430, 360, 355 et autres 599 GTB.

       

Un époustouflant trio de 288 GTO, et de F40 (en plus de celles disséminées ailleurs, comme ci dessus)

       

 

       

Surprise, une FXX a été sortie pour l'occasion. La patience la plus extrême est de mise pour la photographier avec pas trop de monde autour mais çà reste possible.

       

       

FXX et pas FXX, il s'agit du camouflage préféré de l'Enzo Club. Contrairement à certains, je ne suis pas allergique.

       

Sur le parking accrédité, les Granturismo se côtoient. Dire qu'elles ont été présentées en avant première à Genève en mars seulement.

       

Une fois de plus, je m'installe pendant une bonne demi heure pour observer les va et vient vers la sortie du circuit. Ca bouge tout le temps!

       

Retour vers le paddock. Après avoir cassé, il faut réparer, quand c'est possible, pour la prochaine course

       

Les F430 rentrent au parc fermé, certaines par leurs propres moyens, d'autres avec un peu d'aide. En tout cas, elles sont bien peu nombreuses à avoir conservé une carrosserie intacte.

               

       

La F430 Scuderia, présentée il y a quelques jours à Francfort, est enfermée dans les boxes visibles derrière la F430 N° 154 ci dessus. Elle en sortira quelques secondes pour être montée dans le salon VIP où est prévu le diner des VIP ce soir. Hélas, je n'étais pas là à ce moment là donc je n'ai deviné la petite dernière que de très loin. Je me suis longuement demandé pourquoi ne pas présenter à tout le monde une voiture qui n'est plus une exclusivité. J'ai compris un peu plus tard: des tickets VIP étaient en vente à 140 euros qui donnaient accès à la fameuse salle privée. Je ne vois pas d'autres explications. Ce n'est que partie remise. De toutes façons, on m'attend pour un diner entre membres de Ferrarichat. Mais ça, c'est une autre histoire.
 

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