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Alerte ! Alerte ! Cette dernière semaine de juin est placée sous le signe des alertes. Alerte canicule d’abord. Météo France annonce des records de chaleur pour toute la semaine. Et Alerte collision également. Le même weekend, deux concours d’élégance majeurs vont se télescoper : Chantilly, devenu bisannuel donc d’autant plus important, et le Concours de Monaco. Problème, la liste provisoire de ce dernier est à tomber par terre. Il y figure notamment l’une des Ferrari au palmarès le plus important de la marque et une 375 Plus Pinin Farina Cabriolet. Deux voitures que je rêve de voir depuis très très longtemps. Hélas, Chantilly est un peu le spécialiste des conflits de date : il est longtemps resté face aux concours britanniques ou au Revival, avant de tomber pile au moment des célébrations des 70 ans de Ferrari à Maranello. Pour l’instant, je n’ai jamais regretté mes choix mais là, ça ne va pas être possible. Avec Vincent et Thomas, nous décidons donc de tenter le doublé… en pleine canicule.

La Principauté de Monaco est devenue une monarchie constitutionnelle en 1919. Dès 1921, le premier Concours d’Elégance Automobile y fut organisé. A partir de 1974, l’Automobile Club de Monaco commença à organiser le “Rallye Monte-Carlo des Voitures Anciennes”, épreuve assortie d’un “Concours d’Elégance”, et ce jusqu’en 2001. En 2013, le retour du Concours d’Elégance fut annoncé pour l’année suivante, puis reporté. Et finalement, nous y voilà.

La préparation du voyage n’est pas allée sans difficultés. Ceux qui ont demandé une accréditation plusieurs mois en avance se sont vu répondre que devant « l’afflux de demandes », les accréditations se feraient seulement « sur invitation ». Du coup, je n’ai pas jugé utile de faire les démarches. Et subitement, trois semaines avant le concours, tout le monde s’est retrouvé accrédité. Ma demande tardive aboutissant évidement à un refus pour cause de trop plein. En plus, le programme est pour le moins flou, et les accès du public encore plus, d’autant que nous repartons dès le vendredi soir. Nous risquons donc de faire juste le déchargement et le « rallye ». Au final, la prise de risque est maximale, surtout que le budget avoisine les 300 euros. De ce fait, Vincent décide d’assurer le coup et d’arriver dès le mercredi, ce qui fait ouvrir des yeux ronds à pas mal de monde mais bon, l’enjeu est important. Je quitte la maison mardi soir à 23h30 pour retrouver mes deux partenaires à 1h00 au péage de Beaune. J’y laisserai ma voiture jusqu’à notre retour vendredi soir avant de foncer sur Chantilly.


Ce serait mentir que de dire que le voyage ne m’inquiète pas. Je n’ai plus vraiment l’âge de faire des nuits blanches et le début des fortes chaleurs ne m’a pas aidé à dormir les nuits précédentes. Heureusement, les amis sont plus résistants que moi et je n’ai besoin de prendre qu’un relais d’une heure, vers trois heures du matin. Nous arrivons sur Monaco vers 7h30, avant l’heure de pointe. Au milieu de cet océan d’incertitudes, nous avons quand même un Rocher auquel nous accrocher : Raphaël, le local de l’étape et expert de la Principauté. Il connait tout par cœur et à déjà sillonné la ville pour trouver le lieu du déchargement. Ce sera le parking du Monte Carlo Country Club, interdit au stationnement pour la durée de l’évènement. Nous garons la voiture et approchons avec circonspection. Première crainte, se faire refuser l’entrée du parking. Nous entrons, c’est déjà çà. L’attente commence.

Deux premiers camions arrivent assez tôt, confirmant le lieu du déchargement. La principale surprise est que le parking du Country Club (pas le Lidl local quoi) est un vrai dépotoir. On se croirait un peu dans un pays du Tiers Monde où la pollution plastique n’a pas encore été découverte. Et comme le parking du Tennis de Monte Carlo est sur la commune de Roquebrune Cap-Martin, je sens bien une petite guerre de frontières sur la responsabilité du nettoyage. Raphaël nous a rejoint.

Il commence à faire très chaud. Rien ne bouge. Raphaël nous fait livrer des sushis que nous mangeons sur un carton renversé dans deux mètres carrés d’ombre. C’est le point d’orgue de la journée. Le plus drôle est de regarder les monégasques garer leur voiture bien en face des panneaux d’interdiction, histoire de montrer sans équivoque que ce genre de restrictions ne les concerne pas le moins du monde.

Deux camions CARS arrivent, puis plusieurs remorques, mais personne ne fait mine de décharger. A un moment donné, un chauffeur ouvre les portes latérales de son camion. La 375 Plus a été retirée de la liste, à mon grand regret, mais voici la preuve que la 166 MM que j’attends est bien là. La rumeur (eh oui, même quand il y a cinq personnes sur un parking, la rumeur court) dit que les propriétaires sont dans l’avion et qu’ils devraient venir prendre livraison de la voiture vers 16h00. Elle est là, pas question qu’elle me file entre les doigts.

En fin de journée, la Modulo arrive. C’est bien mais j’en ai fait de meilleures photos il y a un mois à la Villa d’Este. A 18h00, il parait évident que la journée est perdue. Nous sommes restés plus de dix heures assis pour rien.

Je suis tellement frustré que pour l’instant, je suis parti sur l’idée d’un anti-reportage à base de camions de transport, de canettes vides, de toilettes provisoires… Et de grues. Monaco la glamour est un immense chantier qui ajoute la poussière à la chaleur. Et tout ça quasiment sans couverture data chez SFR. Bouh, c’est la zone.

A l’hôtel, nous retrouvons Peter qui vient d’arriver et nous descendons sur le port (un terme particulièrement approprié) pour manger.

Je spotte une Miura, le lot de consolation. A l'iPhone. Pensez à me rappeler pourquoi je traine dix kilos de matos pour reflex sur mon dos s'il vous plait.

       

Jeudi. Nous laissons la voiture dans le parking de l’hôtel pour sillonner Monaco à pieds. Vers 08h30, nous arrivons sur le parking. La matinée est encore une fois trèèèès calme. Petit à petit, quelques voitures font tout de même leur apparition, dont cette Lamborghini Zagato.

       

Ne sachant pas encore si je suis en reportage ou en anti-reportage, je prends les deux aspects de cette Siata. Le coté un peu sympa et le coté toilettes.

       

Une Fiat 8V.

       

Ah, premier moment d’excitation quand une remorque dévoile la Mythos.

Je me trouve étrangement seul lors de sa descente de camion. Ah, mes petits malins de collègues sont tous au balcon pour une vue plus en hauteur, donc moins polluée.

       

Dur de trouver un fond sans camion pour une photo correcte.

       

       

La voiture est rapidement bâchée.

Midi est déjà bien loin quand les choses commencent vraiment à bouger.

       

       

Voici notamment la star de la dernière édition de la Villa d’Este, l’Alfa Romeo 8C 2900B de David Sydorick. L’homme demande comment il doit rejoindre le Casino. Ayant entendu un bénévole de l’ACM en parler, je lui indique qu’il faut suivre le fléchage bleu.

       

Deuxième petite sensation avec l’arrivée de la Stratos Zero, dans la même remorque individuelle qui a apporté la Modulo hier soir.

       

La Rolls Royce descend du camions CARS. Elle a la même propriétaire que la 166MM que j’attends, tous les espoirs sont donc permis.

       

Elle me nargue sous son emballage plastique.

Euh, je ne pense pas que ceci figure sur la liste des engagés.

Wow, une magnifique goutte d’eau, très rare cette semaine !

Il est près de 15h00. L’objectif initial était quand même de choper les voitures dans une rue pas trop moche. Un dernier regard sur la Zero et nous décidons d’y aller.

       

Je suis plutôt partisan d’aller au plus près de l’arrivée, pour les attraper dans l’allée finale où elles risquent de patienter un peu. Vincent souhaite investiguer un pont juste à la sortie du parking. Soit. Il est toujours bon de suivre les idées de Vincent.

A peu près au même moment, une Mercedes sort du parking et prend une autre route que celle qui est fléchée.

Puis la Zero sort à son tour et tourne sur une autre route encore, bifurquant devant cet original frigidaire fushia. PUTAIN MAIS C’EST PAS POSSIBLE !!! C’est vraiment le concours de la LOSE !! Comment on va y arriver si personne ne suit aucune consigne ?

Je commence à fantasmer que la 166MM va profiter de mon transit pédestre vers le Casino pour me doubler à mon insu et s’enfermer dans un parking dont elle ne ressortira que samedi. La chaleur est intense mais il faut avaler les trois kilomètres le plus vite possible. A un moment donné, je suis dépassé par cette Lamborghini Jalpa.

Puis par l’Alfa Romeo. Enfin quelqu’un capable de suivre un fléchage.

J’arrive dans l’allée du Buddha Bar, qui permet d’accéder à la fameuse « Terrasse du soleil » où les voitures devraient être exposées. Première bonne nouvelle de la journée, il n’y a qu’un seul accès donc les voitures doivent passer devant moi. A ce stade, je ne vous cache pas que je suis assez dépité. Voici une Talbot.

Puis une 250 GTO. La Norinder est ultra-connue mais bon, je ne vais pas bouder.

Une SM Cabriolet, ok

Ah ! Une 166MM ! Mais ce n’est pas celle que j’attends.

Une Bentley 3 Litre

Une Mercedes-Benz 300 Coupe

Et à 15h30, alléluia, le graal est devant moi, après 15 heures de veille ! Le déplacement est justifié, la pression retombe. Et juste au moment où les ombres commençaient à se refermer dangereusement sur ma tâche de soleil.

Elle est suivie d’une GT40.

Voici ensuite une Alfa Romeo.

Et une Ferrari 400 Superamerica.

Je décide de monter vers les terrasses pour voir ce qu’il en est. Finalement, l’accès ne semble pas filtré. Je passe en même temps que cette Lusso.

Me voici dans l’enceinte du concours, avec les voitures. Finalement, on va peut-être passer de sauvetage à vrai reportage complet! Partons donc pour un tour d'horizon, à commencer par 0008M. Cette 166MM Barchetta Touring a d'emblée remporté les Mille Miglia pour la Scuderia Ferrari en 1949, avec Clemente Biondetti et Ettore Salani.

       

Vendue en Angleterre, elle s'est imposée deux moins plus tard aux 24 Heures du Mans avec Luigi Chinetti et Lord Selsdon, signant la première victoire de Ferrari dans la Sarthe, avant d'être exposée à Paris.

       

Elle fourmille de détails, comme ce pare-brise additionnel rabattable.

       

ou ce réservoir d'appoint devant le siège du passager

       

et bien sûr ce phare d'appoint sur la calandre. Je ne sais pas depuis combien de temps elle n'était pas revenue en Europe mais potentiellement plusieurs décennies.

       

Sans grande surprise, ce modèle inestimable s'impose dans la classe "Route et Circuit"

Hélas, l'Alfa Romeo 8C 2900B va rapidement être bâchée mais bon, j'en ai déjà bien profité à la Villa. Pas trop de suspense ici non plus, elle prend la première place de la classe "Belle Macchina".

Voici ensuite 1945SA, une Ferrari 400 Superamerica Cabriolet. Elle aussi est inédite pour moi!

       

La Siata 208 S Spyder par Motto, châssis  BS532, remporte la classe "Dolce Vita".

Une Pegaso Z-102 par Saoutchik, châssis 102-153-0136

       

Ah, voici la Ferrari Mythos qui arrive. Elle s'impose en catégorie "Solitaires".

       

Côte à côte, 3445GT, la fameuse 250 GTO, et la Fiat 8V

       

Arrivée d'une Jaguar très particulière.

       

La Lusso, châssis 5607GT, à l'une des meilleures places.

       

Cette Alfa Romeo 6C 1750 GS Coupé par Figoni, châssis 121215054 , avait réalisé le Grand Chelem à la Villa d'Este en 2012: Coppa d'Oro, Best of Show et choix du public à Villa Erba. Il s'agit de l'un des premiers dessins en goutte d'eau de Joseph Figoni. Elle fut exposée à Paris en 1933 avant de remporter un prix au Concours d'Elégance de Monte Carlo en 1934. Recarrossée en voiture de course, elle termina sixième et vainqueur de classe aux 24 Heures du Mans, après quoi elle récupéra sa carrosserie d'origine. Elle partit ensuite en Afrique du Sud pour un très long séjour. Bref, c'est un monstre de concours.

       

La Stratos Zero remporte le Prix Special du Jury, présidé par Sandra Button, présidente du Concours de Pebble Beach depuis 2002, assistée de Lorenzo Ramaciotti, l'ancien chef du design de Pininfarina puis de FCA, de Lorena Baricalla, ballerine, et Thierry Boutsen.

Un duo qui en jette.

       

Quand je vous disais que la Ferrari avait la meilleure place: c'est l'un des seuls endroits où l'on peut mettre la mer dans le cadre.

       

       

L'Aston Martin DB4 GTZ est 0178/L, engagée cette année à la Villa.

               

       

Bon, au fait, le cadre est quand même sympa.

Ici une très originale Alfa Romeo 6C 2500 SS habillée par Pinin Farina, sur un dessin de Mario Revelli de Beaumont.

       

       

Magnifique et très originale. Il s'agit du châssis 915.026, qui a visiblement commencé sa vie en tant que châssis de compétition.

       

       

Pendant que je la photographie, voici une McLaren F1, le châssis 064.

       

Les spotteurs sont à l'affut.

Je la suis jusqu'à son emplacement. Elle remporte la classe "Vitesse"

       

       

Elle est à coté d'une Miura. Quelqu'un a-t-il déjà entendu parler d'un concours d'élégance sans Miura? Cette P400 est le châssis 3480 d'Adrian Doyle, le fils de Conan (Doyle, pas le cimmérien).

Cette Ford GT40 Mk III est M3/1103, le dernier exemplaire client construit.

       

Et l'unique ATS 3000 GTS, construite par l'équipe dissidente de Ferrari, comprenant entre autres Giotto Bizzarini et Carlo Chiti.

       

Dans le prolongement,

la Talbot-Lago T150-C SS Cabriolet par Figoni & Falaschi, châssis 90115. Il s'agit de la version cabriolet des fameuses Teardrop, dont trois exemplaires découvrables ont été fabriqués sur les châssis Super Sport. Après la guerre, celui ci fut d'ailleurs acheté par Louis Rosier qui changea sa carrosserie pour une version Grand Prix et l'engagea en compétition, remportant le Grand Prix d'Albi 1947. Ce n'est qu'il y a quelques années qu'elle retrouva sa forme d'origine.

               

Une 540K Cabriolet A, châssis 130946

L'une des plus belles Mercedes-Benz que j'aie vue, cette SSK carrossée par Corsica. Elle s'impose dans la catégorie "Dans le vent". Rien ne vaut les châssis courts.

       

Une autre Mercedes-Benz, moins sportive celle ci.

       

Cette Mercedes 28/95 de 1914 dans son état d'origine remporte la classe "Plein Soleil".

Une SM Mylord par Chapron

Le Casino n'est pas évident à faire entrer dans le cadre.

       

La fameuse Jaguar XK120 qui atteignit 277.5 km/h sur une autoroute Belge nouvellement construite en 1953, avec sa bulle empruntée à un avion de chasse.

       

Cette Lancia Astura Coupe Aerodinamico, châssis 30-101 aurait été carrossée par Castagna pour l'un des fils de Mussolini, qui l'engagea aux 24 Heures de Pescara. Des quatre coupés habillés par Castagna, c'est le seul châssis court. Elle a remporté la Coppa d'Oro à la Villa d'Este en 2016.

       

       

Cette Alfa Romeo 6C 1750 GT Coupe Mille Miglia par Touring reste assez mystérieuse pour moi. Elle a visiblement participé à l'épreuve en 1933 et serait la seule survivante d'une série de trois.

               

Cette Bentley 3 Litre Speed, châssis 141, a terminé quatrième des premières 24 Heures du Mans en 1923. Elle fut la toute première Bentley engagée dans la Sarthe et écrivit donc la première page de la légende des Bentley Boys.

Cette Talbot-Lago T150-C SS en forme de goutte d'eau est l'œuvre de Pourtout, sur un dessin de Georges Paulin. Elle s'impose dans la classe "Grandes Routières".

       

Ah, et voici l'une des très bonnes surprises du concours, la Lamborghini 3500 GTZ, châssis 0310. La carrosserie de Zagato est installée sur un châssis de 350 GT raccourci de dix centimètres. La voiture a été présentée au Salon de Londres en 1965. Un deuxième exemplaire aurait été construit, de couleur argentée (0322) mais il a disparu. Cette voiture est donc le seul témoin de la coopération entre Lamborghini et Zagato, la marque ayant ensuite accordé son entière confiance à Bertone (jusqu'en 2014 en tout cas, avec la 5-95).

Max Girardo arrive dans la troisième 166MM, 0006M

Je reste un peu avec la GTZ.

       

       

       

Les trois 166MM sont côte à côte mais la Swaters est déjà bâchée. Dommage.

       

Voici une 275 GTB, châssis 08249       

       

et la 400 Superamerica coupe Aerodinamico, châssis 3747SA de Peter Kalikow, que j'avais déjà détaillé également à la Villa en 2012.

Je reviens vers les 166

       

Quelqu'un a eu l'excellente idée de débâcher la troisième.

Encore quelques détails le temps que la foule se disperse un peu

       

et voici le trio!

       

       

       

Tiens, un drôle de minibus.

       

En bas, je retrouve la fameuse Maserati V4 Zagato, châssis 4002. Comme son nom ne l'indique pas, elle est propulsée par un moteur V16. 

       

       

Je repasse vers les arrières profilés

       

puis vers la 275 GTB. Il s'agit d'une version SEFAC spéciale en aluminium très fin, réalisée chez Scaglietti et très allégée, destinée à promouvoir la 275 GTB, qui avait la lourde tâche de succéder à la 250 GTO.

       

       

       

Alors, quelle est cette étrange et fascinante bête? Il s'agit d'un Stout Scarab, le premier monospace du monde!

       

La cabine occupe toute la largeur de la voiture. Le volant est situé très en avant.

       

La carrosserie est très stylisée, dessinée par le néerlandais John Tjaarda. On retrouve le scarabée en divers endroits, dont l'avant.

       

       

En tout, moins de dix exemplaires auraient été construits, dont seuls cinq sont répertoriées aujourd'hui.

       

Le V8 Ford est placé à l'arrière. De mon point de vue, c'est l'une des sensations de ce concours. Elle s'impose d'ailleurs dans la catégorie "Princes, Princesses et Chefs d'Etat", bien que je n'aie pas pu déterminer auquel il a appartenu.

       

Pas de problème en revanche pour les deux Ferrari, la 330 GTC Speciale, châssis 9439 et la 250 GT Europa Coupe Speciale Vignale, châssis 0359GT, qui ont toutes deux été commandées par la Princesse Liliane de Rethy de Belgique.

       

Je commence à être dans le dur là, la chaleur reste importante et je n'ai plus d'eau depuis longtemps.

       

Je sors un coup pour aller acheter deux bouteilles, passant devant cette étrange sculpture.

       

Alors que je récupère un peu, je reçois un message me prévenant que la Modulo est en approche finale. Effectivement, la voilà, une vision absolument anachronique dans la circulation moderne. Le proto est incapable de prendre un virage un tout petit peu serré et doit manœuvrer en marche arrière.

       

C'est fou.

       

J'en profite ensuite pour aller voir rapidement ce qui se trame à l'Hermitage. Je ne trouve que cette F12 widebody par Projex design, et un frigo.

       

               

En retournant vers le Casino, vision rare d'une Wiesmann.

Je parviens in extremis a re-rentrer sur la terrasse. Le cocktail ne va pas tarder à débuter et les vigiles vont bientôt filtrer les entrées. Je refais un tout complet, maintenant qu'il n'y a plus grand monde autour des voitures.

       

       

       

       

       

Il y a quand même de sacrés alignements de beautés.

       

       

       

       

Ah tiens, je n'avais pas vu celles ci. Une Rolls Royce Silver Cloud III et une Delahaye 135M par Carlton, châssis 49315

       

Une Mercedes Benz 680 S par Erdmann Rossi

et une Cadillac 341A Sports Phaeton par Fisher.

       

La lumière baisse et ne va pas tarder à devenir idéale mais je suis désormais un intrus. Seuls les invités et accrédités sont désormais admis. En plus, je commence à être bien carbonisé. Je ne force pas ma chance et quitte l'enceinte pour aller me poser sur un muret.

       

       

Ouf, quelle journée! Un vrai grand huit émotionnel. Que je termine satisfait. Alors certes je n'ai pas fait de photos extraordinaires mais j'ai vu toutes les voitures, dont 0008M qui était quasiment la raison de mon voyage. La Stout et la Lamborghini GTZ ont été de belles surprises. Il n'y a pas eu trop d'affluence de touristes de passage, ce qui était un motif légitime d'inquiétude et qui aurait pu conduire au bouclage prématuré des lieux. Maintenant, il reste la question à un million, dont je n'ai pas la réponse: cette édition est elle un one-shot où est elle appelée à se répéter (pas pendant Le Mans Classic, pitié)? La rumeur, toujours elle, prétend qu'il s'agira d'une édition unique, cadeau d'adieu de Christian Philipsen avant de se "ranger des voitures", si vous me passez l'expression. L'homme a un carnet d'adresse démentiel, ayant organisé les mythiques concours de Bagatelle dans les années 90, puis les non moins fameux rallyes Louis Vuitton Classic. L'avenir nous le dira et je ne saurais faire de pronostic mais un indice: la plupart des concours font preuve de davantage de prudence et évitent de mettre en concurrence autant de merveilles d'un seul coup, préférant étaler leur venue sur plusieurs années. Mais bon, ce ne sont pas les merveilles qui manquent dans le monde de l'automobile donc il reste du potentiel.

               

Nous descendons directement manger sur le port avant de remonter péniblement jusqu'à l'hôtel. Avec 20 000 pas et 34 étages de dénivelé, personne ne fait long feu après la douche. Demain, c'est le "rallye". Les participants monteront dans l'arrière pays sur une vingtaine de kilomètres pour aller déjeuner, avant de redescendre sur Monaco. Et pour nous dans la foulée, il faudra remonter sur Paris. Une journée qui s'annonce encore bien chargée.

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